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Julien Cottereau, un clown poète au Grand théâtre


La compagnie du Caméléon entame sa seconde partie de saison avec le retour d’un artiste original, Julien Cottereau. Difficile à définir tant il se promène entre les genres, ce clown, mime et bruiteur propose son spectacle culte  »Imagine-toi », le samedi 14 août et le dimanche 1er septembre au Grand théâtre. Après l’avoir joué plus de 1 500 fois à travers le monde, dont une à Tahiti en 2007, il promet une représentation de « métissage artistique, d’amour, de poésie, d’enfance et de jeu collectif ».

C’est un artiste récompensé aux Molières, celui de la révélation masculine en 2007, qui vient ouvrir la seconde partie de saison de la compagnie du Caméléon. À 54 ans, Julien Cottereau est une référence dans les arts du spectacle, après avoir tourné dix années durant avec le Cirque du Soleil, puis présenté ses créations un peu partout dans le monde. En 2007, ce mime, bruiteur et clown sans nez-rouge ni maquillage, était venu au petit théâtre de la maison de la culture pour présenter « Imagine Toi », un spectacle d’une heure 20, « sans artifices ni décors », durant lequel il déroule une histoire sans paroles. Celle d’un jeune « personnage au physique incertain » aux allures de « Pinocchio, Pierrot Lunaire ou Buster Keaton », qui se retrouve propulsé sur une scène, contraint de la balayer, avant de se rendre compte qu’il est observé. Voilà pour le pitch.

Dix-sept ans plus tard, le show acclamé par la critique est devenu son « plus grand tube », et le voici de retour au fenua, cette fois sur la scène du Grand théâtre, samedi 24 août (19h30) et dimanche 1er septembre. « La structure du spectacle n’a pas bougé. Ce ne sont pas des sketchs emboités, mais une histoire entière que j’ai voulu construire. Mais en fonction du public, je peux adapter certaines petites choses, et en découvrir aussi, selon les cultures et ce que me donnent les gens. Il est particulier et je le fais grandir au gré des rencontres », explique Julien Cottereau, issu d’une formation théâtrale, devenu clown « par hasard » après avoir remplacé un collègue.

« Mélanger des techniques de cirque, de rue et de théâtre »

« C’est assez difficile de me définir », reconnaît le circassien. « Quand ils sortent de mon spectacle, les gens parlent de poésie, de quelque chose de délicat et qui inspire, mais aussi de jeu d’enfance, de cancre ou de folie ». Pour résumer, il qualifie son spectacle de « métissage artistique », entre différentes écoles, de la Comedia dell’arte au pantomime en passant par le bruitage, avec « des sons et lumières qui suivent le mime ». « C’était l’originalité : mélanger des techniques de cirque, de rue et de théâtre ». Le tout, avec beaucoup « d’amour, de poésie, d’enfance et de jeu collectif », puisque le public peut-être invité à participer, « toujours de manière bienveillante ».

« On se rappelle avoir beaucoup ri, mais ce n’est pas ce qui reste. Il reste une petite chose qui nous a touchés à l’âme, qui nous a nourris, une forme de poésie qui reste à la sortie du spectacle », promet Guillaume Gay, directeur de la compagnie du Caméléon. « C’est une formule de spectacle qu’on ne voit pas souvent » assure l’artiste, que vous aurez l’occasion de découvrir sur notre antenne, ce vendredi 23 août en direct à 8 heures.

  • Imagine-Toi, de Julien Cottereau, mise en scène Erwan Daouphars, le 24 août et le 1er septembre au Grand théâtre, à partir de 2500 francs, dès cinq ans. Billetterie en ligne, ou dans les magasins Carrefour et à l’accueil de Radio 1, à Fare Ute.
Vincent Dedienne et A Simple Space programmés

Autres rendez-vous marquants de cette fin de saison pour la compagnie du Caméléon, les venues de l’humoriste et chroniqueur Vincent Dedienne, lui aussi récompensé aux Molières, pour son one-man-show « Un soir de gala », du 4 au 6 octobre dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles ; et de la troupe de cirque australienne « A Simple Space », du 20 au 29 septembre au fare pote’e ovini de Vaitupa. La compagnie présentera aussi ses productions locales, « Les Champignons de Paris » et « Keshi ».

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