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Juppé candidat, « une chance pour la droite » ou une décision précipitée ?

Juppé candidat, "une chance pour la droite" ou une décision précipitée ?

Juppé candidat, « une chance pour la droite » ou une décision précipitée ?

RÉACTIONS – A l’UMP, certains ne voient pas d’un bon œil l’annonce du maire de Bordeaux.

L’INFO. Il a pris tout le monde de court. A droite, on attendait le retour annoncé de Nicolas Sarkozy fin août. Et c’est finalement Alain Juppé qui a officialisé sa candidature à la primaire en vue de la présidentielle de 2017, mercredi, dans un billet de blog. Si tous ses petits camarades de l’UMP ne sont pas encore revenus de vacances, certains ont quand même pris le temps de commenter cette petite bombe dans le paysage de la droite française.

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« Une chance pour la droite ». Pour François Fillon, lui aussi candidat à la pré-présidentielle, la présence de plusieurs candidatures à la primaire est « la garantie d’une confrontation de qualité ». Ces multiples ambitions personnelles représentent pour l’ancien Premier ministre « une chance pour la droite et le centre de voir émerger et se confronter plusieurs projets politiques pour le redressement national ». Un avis partagé par le sénateur sarkozyste Roger Karoutchi : « comme j’ai toujours soutenu l’idée d’une primaire ouverte large, de manière à n’avoir qu’un seul candidat de la droite et du centre dès le premier tour en 2017, je me réjouis qu’il y ai plusieurs candidats de qualité. Alain Juppé est tout à fait légitime. Il a la compétence, il a l’expérience »

« Mettons d’abord le parti en ordre de marche ». Le député de la Drôme Hervé Mariton, qui ambitionne quant à lui de ravir la présidence de l’UMP, a en revanche estimé sur BFMTV « qu’il est important de respecter chacune des étapes. Nous avons d’abord l’élection à la présidence de l’UMP. Mettons d’abord le parti en ordre de marche (…) et en son temps vient le choix des hommes. Ne faisons pas cela trop tôt ».

« Juppé est un peu le Simone Veil de la politique ». Une réserve que partage Philippe Meunier, député du Rhône, pour qui « Alain Juppé est un peu le Simone Veil de la politique. Il peut avoir une popularité parce qu’il n’est pas aux affaires et qu’il n’est pas encore candidat. Après, nous verrons bien ce que les militants décideront. » Le co-fondateur de la Droite populaire, interrogé sur le site du Figaro, « ne pense pas qu’Alain Juppé soit une solution d’avenir pour la France et pour l’UMP. Il a sa place, mais ce n’est ni mon profil de candidat, ni mon projet. »

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« Quelqu’un de solide, courageux et respectable ». S’il y en a bien un qui est ravi par l’annonce d’Alain Juppé, c’est François Bayrou. Les deux hommes sont proches et le maire de Bordeaux avait œuvré en faveur de la candidature du Béarnais aux municipales à Pau. « J’ai pour Alain Juppé beaucoup d’estime. C’est quelqu’un de solide, courageux et respectable, qui peut faire du bien au pays », a réagi sur Europe 1 le leader du MoDem. « Il y a une solidarité de ceux qui sont républicains, démocrates, qui ont envie de rassembler plus que de diviser. J’ai confiance et amitié avec Alain Juppé », a-t-il poursuivi.

« Juppé précipite sa candidature de peur que Sarkozy n’impose la sienne ». Dans les rangs de la majorité, la lecture de cette annonce est évidemment bien différente. Pour Jean-Christophe Cambadélis, patron du Parti socialiste, ce pas en avant de l’ancien Premier ministre est à lire à l’aune du retour annoncé de l’ancien président de la République : « Alain Juppé précipite sa candidature de peur que Nicolas Sarkozy n’impose la sienne. Les dirigeants de la droite sont tous candidats directement à la prochaine élection présidentielle sans passer par la case UMP. Et Nicolas Sarkozy va être candidat à la présidence de l’UMP pour dissoudre celle-ci. C’est donc le trop plein pour la présidentielle et la fin annoncée pour l’UMP », peut-on lire dans un communiqué.

« Une stature qui le rend légitime ». Quant à l’ex-ministre socialiste Michèle Delaunay, elle a jugé sur France Bleu Gironde que « c’est un moment favorable pour le faire étant donné l’état totalement catastrophique de l’UMP et l’attitude que je qualifierais presque d’enfantine de Nicolas Sarkozy qui régulièrement dit: vous savez je vais peux être y aller ». Pour celle qui l’avait battu aux législatives en 2007 à Bordeaux, Alain Juppé « a une stature et une notoriété qui le rendent, en effet, non pas dangereux mais légitime, tout à fait crédible ».

Source : Europe1

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