ACTUS LOCALESJUSTICE Justice : 10 mois de plus pour une évasion de quelques heures Vaitiare Pereyre 2023-09-04 04 Sep 2023 Vaitiare Pereyre Le détenu de 29 ans bénéficiait jeudi dernier d’une autorisation de sortie sous escorte pour préparer sa réinsertion professionnelle au Sefi. Profitant d’un moment d’inattention et d’un « mouvement de foule », il s’est éclipsé le temps d’un McDo et d’un tour en bus jusque chez sa mère. Il a finalement été intercepté chez sa compagne où il comptait passer la nuit avant de se rendre au centre de détention le lendemain. C’est la troisième fois qu’il profite d’une autorisation de sortie pour s’accorder une promenade, et la troisième fois que sa peine est prolongée… Dix mois, c’est la peine prononcée ce lundi à l’encontre d’un détenu de 29 ans qui s’est évadé jeudi dernier. L’homme sélectionné pour entamer la formation « Job academy » – un dispositif mis en place par le SPIP et la fondation FACE avec le centre de détention – devait rencontrer ce jour-là un agent du Service de l’emploi, lors d’une permission de sortie sous escorte. Une autorisation accordée pour qu’il puisse préparer sa réinsertion en vue de sa libération. Interrogé par le tribunal sur ses intentions, il a expliqué qu’il souhaitait profiter de cette liberté pour convaincre sa mère qui souffre d’un cancer du sein d’accepter le protocole médical qui lui est proposé pour la soigner. Selon les témoignages il aurait passé un coup de fil à sa compagne avant de profiter « d’un mouvement de foule » pour s’éclipser discrètement et rejoindre la jeune femme en ville. Une halte au McDo et une visite à sa mère Les tourtereaux ont tout de même pris le temps de manger un McDo, avant de prendre le bus pour rendre visite à la mère du fuyard. Après quelques heures de liberté, il s’est finalement fait intercepter par les gendarmes chez sa compagne dans l’après-midi. Il a précisé lors de son audition qu’il comptait se rendre au centre de détention le lendemain. Pour le ministère public, il a juste de nouveau « pris la poudre d’escampette » tout en sachant que son acte aurait des conséquences. En effet, l’homme n’en est pas à coup d’essai puisque depuis 2019 il s’est enfui à deux reprises déjà. Pour sa première évasion, à l’occasion d’une détention précédente, il avait pris huit mois supplémentaires ; la seconde, en février dernier, lui avait coûté dix mois de plus. Son avocate a plaidé pour une peine « qui tient compte du contexte particulier » de cette évasion. Le tribunal, après en avoir délibéré a finalement décidé de lui rendre la liberté en janvier 2025 alors que sa peine actuelle courrait jusqu’à mars 2024. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)