Le tribunal de première instance a examiné, une fois de plus, une affaire de violence intrafamiliale. Pour les coups, blessures et dommages psychologiques qu’il a infligés à la victime, l’agresseur a demandé pardon. il a été condamné à deux ans de prison dont 6 mois avec sursis. 

Ce lundi était jugé un homme pour « violences aggravées ». L’affaire aurait pu se terminer aux assises plutôt que devant le tribunal de Première Instance.

Les faits remontent au 9 avril dernier, à Papeno’o. L’accusé était au domicile de sa concubine alors qu’il avait pour interdiction d’entrer en contact avec elle. Le petit frère de cette dernière, accompagné de sa fille d’un an, se sont rendus chez eux. Si tout allait pour le mieux, le comportement de l’agresseur a fini par se dégrader, sans raison déterminée. Il a donné un premier coup à son beau-frère, un coup de hache sur le crâne que la victime a atténué avec sa main droite. Quelques instants plus tard, c’est un coup de pelle sur l’épaule qu’il se prendra.

« J’ai peur des représailles », dit la concubine de la victime

Des faits qui auront occasionné à la victime 21 jours d’ITT, quatre points de suture sur le crâne, onze sur la main, l’amputation d’une phalange ainsi que divers hématomes et plaies. « J’ai peur pour ma vie, pour ma famille, j’ai peur des représailles » a dit la concubine de la victime.

Durant son arrestation, « l’agresseur paraissait être pris d’une peur panique ». Sous l’effet de l’alcool et des stupéfiants, il a du mal à se souvenir des faits, et l’origine de l’altercation n’a pu être déterminée. Il a affirmé avoir « bu une bouteille de rhum depuis le matin » ainsi qu’avoir « l’habitude de consommer en moyenne 2 sticks de paka par jour ».

Circonstances atténuantes : le passé de l’agresseur. Il a subi des violences durant son enfance et s’est retrouvé à la rue à l’âge de 9 ans. « Quand tu es dans la rue à 9 ans, tu dois te débrouiller pour trouver de la nourriture, j’ai 49 ans aujourd’hui et je n’arrive toujours pas à oublier » a expliqué l’auteur des faits.

Pour son geste, l’agresseur a été condamné à 2 ans de prison, dont 6 mois avec sursis.  Déjà condamné pour des faits similaires en 2021, il a été incarcéré. Le tribunal a également ordonné une obligation de soins ainsi qu’un renvoi sur intérêts civils au 20 septembre pour déterminer les dommages et intérêts qu’il devra verser à son beau-frère.