ACTUS LOCALESJUSTICE Justice : 5 ans de prison pour le pédophile des Australes Vaitiare Pereyre 2023-04-11 11 Avr 2023 Vaitiare Pereyre Entre mai 2020 et novembre 2021, ce professeur de ‘ukulele a fait quatre victimes sur son île. Il imposait des actes sexuels à des fillettes âgées de 5 à 10 ans au moment des faits. Le tribunal correctionnel s’est penché sur une affaire de mœurs ce mardi au palais de justice de Papeete. À barre, un père de famille de 47 ans qui n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité des faits qui lui sont reprochés : des agressions sexuelles sur quatre mineurs de moins de 15 ans. La mère de sa première victime, une cousine du prévenu, souhaitait offrir à sa fille qui venait de perdre son père la possibilité d’avoir une figure paternelle de substitution. La fillette était donc confiée, de temps en temps, à celui qui est très vite devenu son prédateur. Âgée de 9 ans à l’époque des faits, elle a été abusée au moins une quinzaine de fois, dans la salle de bain du fare, dans le jardin, dans la chambre, sur le capot de la voiture ou encore dans la piscine de la pension où habitait le prévenu. Son « tonton » l’a embrassée, caressée, il a aussi frotté son sexe sur le sien, allant jusqu’à se masturber devant elle. Il lui a même imposé une fellation en lui disant que c’était « comme un ice-cream ». « Un discours décousu » Des récits choquants, que le prévenu ne nie pas mais qu’il explique en incriminant la petite fille « qui voulait voir en vrai ce qu’elle voyait sur le téléphone ». Le prévenu a expliqué qu’il avait d’abord refusé les « avances » de la fillette, mais que finalement son « non s’est transformé en grand oui ». Un oui qui selon lui a entraîné son passage à l’acte sur trois autres petites filles. Il a expliqué avoir embrassé et caressé « la poupoune » d’une fillette de 5 ans et avoir voulu donner des cours de secourisme à deux jeunes sœurs de passage sur l’île, à qui il donnait un cours particulier de ukulele. Ce sont d’ailleurs les plaintes de ces trois dernières qui ont éveillé les soupçons de la mère de la première victime. Une fillette qui n’a rien dit à personne pendant plusieurs mois et qui s’est finalement délestée de ce poids quand sa mère lui a clairement demandé s’il ne s’était rien passé avec son tonton. Pas de pénétration par « respect » Certaines des victimes parlent de ce qui s’apparente à une pénétration. L’homme, lui, dit qu’il n’a jamais été question de ça, « par respect ». Pour la partie civile, ce n’est pas aussi évident, car dans le souvenir de la principale victime, il y a bien eu violence. Le juge d’instruction de cette affaire ouverte initialement pour des faits de viol a pourtant considéré qu’il n’y avait aucun élément qui justifie une telle qualification. Un avis que le procureur a suivi : il a requis 5 ans de prison contre ce pédophile « au discours décousu » qui encourait 10 ans. La défense a salué la cohérence du ministère public et a expliqué que son client est malade. Le tribunal l’a condamné à 5 ans de prison avec maintien en détention, obligation de soins et obligation d’indemniser les victimes, et à un suivi socio-judiciaire pendant 6 ans, durant lesquels il lui est interdit de se rendre sur son île de Rurutu. Il écope aussi d’une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole en relation avec des mineurs. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)