Un homme de 28 ans a été condamné ce jeudi à 18 mois de prison pour s’être fait livrer 10 grammes de métamphétamine par voie postale. Le complice qui l’avait mis en relation avec le vendeur, un Polynésien incarcéré en métropole, a de son côté été condamné à six mois de prison supplémentaires.
Une enveloppe venant d’Amsterdam, c’est ce qui a éveillé les soupçons des douaniers dans cette affaire jugée ce jeudi en comparution immédiate. À la barre, un jeune père de famille de 28 ans, déjà connu et condamné pour trafics de stupéfiants. Pour son troisième passage devant la justice, il était poursuivi pour avoir importé 10 grammes de métamphétamine par voie postale, mais aussi pour détention de 70 grammes de cannabis. Pour l’histoire de l’ice arrivée sous pli, il a expliqué avoir demandé un peu d’argent à un ami qui vit dans l’Hexagone. Cet ami – qu’il a lui même aidé auparavant- n’avait pas les finances pour l’aider mais avait selon lui des contacts pour lui transmettre une certaine quantité d’ice. Un raccourci pudique, puisque l’ami en question est en réalité incarcéré à Angoulême, suite à des violences conjugales. La Charente libre relate son procès dans son édition de jeudi : « c’est de sa cellule, au téléphone, sur le darknet et en bitcoins qu’il orchestrait un trafic entre les Pays-Bas et ses copains dans les îles. » Il a reconnu avoir mis son ami en relation avec les vendeurs, mais nié avoir touché une commission. Il a été condamné à Six mois ferme supplémentaires.
« Je savais que j’allais en recevoir, mais je ne connaissais pas la quantité », assure le prévenu au tribunal de Papeete. Coincé dès la réception de l’enveloppe à la poste, il a rapidement tout expliqué aux enquêteurs. Les perquisitions ont permis de découvrir qu’il possédait aussi du cannabis destiné à sa consommation, mais aussi à la revente. « J’achète des boites et je fais des sticks. En gros, je gagne 4 000 sur une boite « , avoue le jeune homme. Le procureur a salué l’honnêteté intellectuelle du prévenu et à requis à son encontre 18 mois, dont 4 mois de sursis, mais aussi 2,5 millions d’amende douanière. Une peine presque raisonnable selon l’avocate de la défense qui a demandé au tribunal de tenir compte de la situation déjà précaire de son client et de revoir l’amende à la baisse. Finalement, la cour a suivi le quantum de la peine privative et condamné l’individu à une amende de 100 000 francs.