ACTUS LOCALESJUSTICE Justice : un an ferme pour le papi pervers Vaitiare Pereyre 2022-12-06 06 Déc 2022 Vaitiare Pereyre ©PB L’homme s’était adonné à des attouchements sur ses deux mootua. L’une des adolescentes s’était confiée à sa mamie, en vain. Et c’est finalement un signalement dans le cadre scolaire qui avait révélé l’affaire au grand jour. Un ancien vigile du gouvernement a été condamné cet après-midi à un an de prison ferme pour agression sexuelle. Dans cette affaire audiencée en huis clos partiel, les deux victimes avaient moins de 15 ans à l’époque des faits. Et c’est leur papi, le père de leur mère, qui avait abusé d’elles. L’ainée a été victime à quatre reprises de son grand-père alors que la cadette a subit une fois les gestes déplacés de ce dernier. Les faits remontent à 2020 mais c’est seulement en mai 2021, suite à un signalement dans le cadre scolaire, que l’affaire est révélée. C’est le comportement de l’ainée des sœurs – qui fondait en larmes sans raison apparente – qui a éveillé les soupçons. Elle avait fini par se confier à l’infirmière de son établissement. Sur la plus jeune, il s’était contenté de lui « caresser le sexe et les fesses une fois », sur le short. Le papi n’avait pas hésité à « piquer sa main dans la culotte » de la plus grande qui dormait dans le salon. Il s’était même prêté à des attouchements alors que la jeune fille dormait dans une chambre avec sa sœur. Cette fois-là il lui avait donné, en sortant de la pièce, un billet de 1 000 francs. Selon la jeune fille, il s’arrêtait seulement quand il entendait du bruit. « C’est la faute de leur mère si elles mentent » La victime avait parlé des agissements de son grand-père à sa grand-mère, mais avait été menacée par cette dernière qui doutait des propos de sa petite fille. « Ne dis rien sinon ton grand-père va te tuer », avait-elle lâché à l’adolescente. Pourtant, au lendemain de cette confidence une dispute avait éclaté entre les grands-parents. Une altercation que la mère de la jeune fille avait d’ailleurs surprise sans pour autant pouvoir se confronter à son père. Si toutes les auditions et les expertises psychologiques incriminent le papi, il a nié les faits à la barre. « Je ne suis pas un menteur ni un violeur, a-t-il répété. C’est la faute de leur mère si elles mentent. Elle n’éduque pas ses enfants. » Il a même expliqué au tribunal que le procès-verbal de son audition avait été falsifié. Pour l’avocate des jeunes victimes, l’agresseur s’est montré particulièrement insupportable lors de ce procès : « Qu’il ne veuille pas reconnaître les faits, c’est une chose, mais pire que tout, il les traite de menteuses alors qu’elles sont en souffrance ». Elle a demandé 500 000 francs d’indemnisation pour chacune des victimes. Le ministère public a requis 2 ans de prison à l’encontre du « tyran domestique ». Le tribunal l’a finalement condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire avec l’obligation d’indemniser les jeunes victimes. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)