Mercredi soir, au terme de trois semaines de concours, la troupe Hitireva a été sacrée meilleur groupe de danse professionnel en remportant le prix « Madeleine Moua ». Pour la chef de troupe, Kehaulani Chanquy, c’est le travail effectué sur les défauts des années précédentes qui a fait la différence. L’auteur du thème, Jacky Bryant, explique que Hitireva a voulu faire passer un message sur l’évolution de l’identité culturelle à travers l’évolution de la couture polynésienne.
Hitireva ne s’arrête plus de remporter des titres. En décembre dernier, la troupe avait remporté le deuxième et troisième prix au Hura Tapairu. Et après être arrivée deuxième au Heiva i Tahiti 2012, la troupe a été sacrée mercredi soir en recevant le prestigieux prix « Madeleine Moua ». Pour les danseurs et danseuses c’est une récompense bien méritée après des mois de travail acharné. Interrogée mercredi soir à l’issue des résultats, la chef de troupe, Kehaulani Chanquy, ne s’expliquait pas encore la victoire : « Hitireva a coutume de se présenter tous les deux ans et on a commencé réellement le travail en décembre ». Ce qui est « un peu tard » comme l’explique la chef « mais on a une super équipe ». Et pourtant une attention particulière a été apportée aux déplacements avec une troupe métamorphosée en pirogue voguant sur la scène de To’ata. Face à cette réussite devant des favoris tels que Hei Tahiti ou encore O Tahiti E, Kehaulani Chanquy reste modeste et affirme que le groupe a « appris de ses erreurs passées » pour y arriver.
Le thème choisit par la troupe « A tifai to’u hiroa – Mon identité, un tissage » a été écrit par l’ancien ministre et secrétaire général de Heiura-Les Verts, Jacky Bryant. Il répond à une question que la troupe s’est posée : « que signifie être maohi aujourd’hui ? ». La troupe a utilisé les évolutions du tissage et de la couture comme lien avec l’évolution de l’identité culturelle, comme l’explique l’auteur, Jacky Bryant.
Mercredi soir, la troupe ne savait pas encore si elle dérogerait à sa règle de revenir sur To’ata tous les deux ans. « Pour l’instant du repos », a affirmé Kehaulani Chanquy, qui entend surtout profiter de la soirée des lauréats, vendredi soir, où la troupe réinterprétera son spectacle.