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Koh-Lanta au fenua : « ce sera une cuvée d’exception », assure Denis Brogniart

Clap de fin pour le tournage de l’émission d’aventure au fenua. Un tournage en forme « d’exploit » ont assuré les producteurs depuis les locaux d’Air Tahiti Nui ce vendredi. « Époustouflés » par le cadre polynésien et les rencontres locales, ils promettent que la prochaine saison, diffusée dans quelques mois, sera une belle campagne de promotion de la destination.

40 jours et puis s’en vont. Les équipes de Koh-Lanta sont arrivées au terme du tournage entrepris en octobre entre Taha’a et Raiatea. Avant de s’envoler vers Paris, via leur partenaire ATN, Denis Brogniart et les producteurs de l’émission d’aventure ont livré leur sentiment sur cette nouvelle saison, qui devrait être diffusée, sur TF1 et TNTV, au cours du premier semestre de l’année prochaine. Le présentateur, aux manettes de ce poids-lourd de la télé-réalité depuis bientôt 20 ans, en est persuadé : cette édition « sera un grand cru ». Question de recette : « tombé amoureux », comme les équipes techniques, des paysages du fenua, charmé par l’accueil polynésien, celui qui a « déjà tourné sur les 5 continents », s’attend à des « images exceptionnelles », et promet des « candidats combatifs », et « de vraies surprises » dans le déroulement du jeu.

Si Denis Brogniart séduit l’auditoire avec quelques phrases en tahitien, c’est à Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Adventure Line Productions (ALP) que reviennent les remerciements protocolaires. Du président du Pays aux tavana de Taha’a et d’Uturoa, en passant par la société du Ponant, qui a mis à disposition le Boréal pour loger les équipes, nombreux sont ceux qui accompagné le tournage « sur le plan logistique et administratif ». Une aide d’autant plus importante que cette saison était plutôt destinée être tournée à Fidji. Le Covid ayant « fermé les portes une par une dans le monde entier », la productrice a approché la Polynésie au mois d’août.

Un tournage en forme « d’exploit » et « d’exception » mondiale

« D’habitude on met 8 mois pour monter un Koh-Lanta, là on en a eu deux, explique-t-elle. C’est un exploit d’avoir tourné ici et il fallait absolument qu’on ait la cohésion des autorités pour le rendre possible ». Déclinée dans des dizaines de pays du monde, la franchise Survivor/Koh-Lanta n’aura eu le droit qu’à deux tournages cette année : dans le grand Nord suédois pour une version scandinave, et en Polynésie pour une saison française. Une « exception », donc, mais qui avait une condition : exclure tout risque de propagation du coronavirus. Pas facile pour un tournage qui fait venir 150 personnes de métropole, et a fait travailler, à plus ou moins forte intensité, plus de 200 locaux. Quarantaines, tests, isolement et gestes barrières draconiens… La « bulle sanitaire » mise en place entre Taha’a et Raiatea – 36 millions de francs de dépenses à elle tout de seule – a fonctionné à merveille, se félicite la dirigeante : aucun cas de Covid parmi les équipes, pas plus que parmi les « aventuriers ».


La production se refuse à chiffrer le coût du tournage, « secret industriel », comme, d’ailleurs, les dates de diffusions et les nouveautés de cette saison. Mais Koh-Lanta est sans aucun doute « une des plus grosses émissions de la télévision française ». En plus de la logistique – hébergement, transports, fixeurs, restauration… – ALP a aussi eu recours à des artistes locaux pour donner un souffle polynésien à l’esthétique générale de la saison. Totems, balises, décorations, mais aussi va’a et marae en toile de fond, et produits locaux en récompense des épreuves de confort… Koh-Lanta devrait mettre en valeur « la richesse de la culture polynésienne », assure le producteur de l’émission Julien Magne.

Pas avares de compliments, l’équipe veut faire passer le message d’un impact positif de l’émission sur le pays. Sur l’activité de tournage, donc, mais aussi sur l’activité future de la Polynésie. Car les « paysages à couper le souffle » ou la « culture ancestrale » seront diffusés à grande échelle. Il est vrai que Koh-Lanta est un levier de poids en terme d’image : 5 à 7 millions de téléspectateurs regardent chaque vendredi l’émission qui reste une championne incontestée de l’audimat français. Aucun doute pour Denis Brogniart : après la diffusion, « au printemps » en métropole, des retombées touristiques se feront sentir au fenua. Fidji, Philippines… « Chaque fois que Koh-Lanta va quelque part, le tourisme se développe », assure le présentateur. Inaccessible, trop loin, trop chère… ? Alors que la Polynésie sera, si tout va bien, en plein effort de rebond à la mi-2021, Koh Lanta peut être une opportunités « d’enlever certains stéréotypes » sur la destination.

L’équipe de Koh-Lanta s’envole ce vendredi soir vers Paris où sera tournée, dans une semaine, et cette fois en direct, la finale de la saison actuelle. D’Alexia Laroche-Joubert à Denis Brogniart tout le monde promet de revenir, à titre personnel ou professionnel. Michel Monvoisin, qui en profite pour rappeler que « ATN joue son rôle de compagnie du Pays » en parrainant ce genre de tournage, multiplie les coups de coude à ALP, qui produit d’autres émissions à succès. « On a déjà fait la Carte au trésor, la prochaine fois c’est Fort Boyard ! »

 

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