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Koha, le nouveau chien de biosécurité, est arrivé à Rimatara

Koha biosécurité Rimatara

©Capture d’écran vidéo association Rima’ura

« Bonheur et soulagement ! » annonce la Société d’ornithologie de Polynésie, la SOP Manu, sur sa page Facebook. Koha, le nouveau chien biosécurité est arrivé à Rimatara, en remplacement de Wisky, décédé en juin 2020. Des émotions partagées par l’association Rima’ura qui a même filmé l’arrivée de cet expert en détection du rat noir.

Le nouveau chien de biosécurité de Rimatara est arrivé sur l’île le 23 juillet dernier. L’association Rima’ura, créée en 2015 lorsque le premier chien est arrivé, a également annoncé sa joie de recevoir Koha. Une arrivée filmée où on peut voir la caisse sortir de l’avion, arriver sur le chariot jusqu’à l’aéroport et passer dans la traditionnelle fumée de purification et enfin sa grille s’ouvrir pour accueillir le chien qui sera même couronné de fleurs. Rimatara est avec Ua Huka et Rapa, une des trois seules îles de la Polynésie française indemne du rat noir. Et les deux premières abritent des trésors ornithologiques : le Vini’ura ou Lori de Kuhl, une perruche aux couleurs vives, et le Oroma’o ou Rousserole de Rimatara, des petits passereaux jaune ou vert olive, à Rimatara et le Pihiti ou Lori Ultramarin à Ua Huka, une perruche aux couleurs bleues et blanches. Caroline Blanvillain de la SOP Manu assure que ces espèces ne survivraient pas à l’arrivée du rat noir.

C’est grâce à l’arrivée de Wisky sur Rimatara et Dora sur Ua Huka que la population a été sensibilisée à la biosécurité. Ces chiens sont véritablement devenus des mascottes et le décès inattendu et brutal de Wisky avait attristé les habitants de Rimatara. De 2015 à 2020, il avait détecté trois incursions de rongeurs et surtout permis de personnifier ce qu’est la lutte contre certaines espèces invasives et la protection d’autres espèces menacées de disparition.

Koha devra inspecter les marchandises du Tuhaa Pae et ce sera un gros défi car la quantité ne cesse d’augmenter et les journées de travail peuvent être très longues : « Il est parfois obligé de travailler plus de huit heures d’affilée », précise Caroline Blanvillain. Entre le décès de Wisky et l’arrivée de Koha, c’est la population qui a dû veiller elle-même à la biosécurité de l’île. La SOP Manu a mis en place des actions pour inviter la population à surveiller les marchandises. Un jeu a même été inventé pour que la personne trouvant le paquet « infecté » soit promue « sauveur de l’île ». Le Port autonome de Papeete a également renforcé la protection contre les rats avec la mise en place de garde rats, de dératisations plus régulières, et le Tuhaa Pae a passé l’agrément pour être une entreprise respectueuse de l’environnement auprès de la Diren.

Koha vient de la même maison que celle de Wisky. Cet éleveur de Nouvelle-Zélande dresse tous les chiens de biosécurité de l’île, soit environ 50 chiens par an. Ces chiens sont efficaces à 100% , un barrage efficace contre le rat noir pour protéger les oiseaux des îles.

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