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L’ État et le Pays confirment leur engagement au développement de Hao

Moetai Brotherson a effectué sa première visite à Hao en tant que président du gouvernement. Avec le représentant de l’État, ils ont eu l’occasion, le temps d’une journée, d’échanger avec les élus sur les futurs projets pour l’atoll. Ils ont évoqué notamment la réhabilitation du port pour y développer une activité de carénage – portée par un investisseur privé – mais aussi le calendrier des travaux de dépollution qui a été édité, mais pas validé. Éric Spitz a aussi émis l’idée de faire de l’aéroport de Hao l’aéroport de dégagement de la zone, au lieu de Rangiroa comme prévu par le gouvernement.

Nouveau point d’étape à Hao. Depuis la venue du président de la République au fenua il y a un peu plus de deux ans maintenant, de nombreux projets émergent pour l’atoll. Hier, une délégation de l’État, du Pays, mais aussi de certains gradés du RSMA, s’est rendue sur place pour faire le bilan de ce qui a été fait, et discuter de ce qui reste encore à faire. Des échanges qui se veulent être l’amorce d’un travail commun entre Hao et le gouvernement Brotherson « malgré les divergences politiques ». La commune qui a eu l’opportunité d’exposer et surtout d’expliquer ses projets de vive voix, face au nouvel exécutif. Il est question notamment de la réhabilitation du port de l’atoll pour en faire une zone de plaisance et de carénage. Le projet est porté par Dominique Goché, actuel exploitant de Raiatea Carénage, « un investisseur privé expérimenté » qui doit obtenir une autorisation d’occupation temporaire délivrée par la DIREN et la DAF. « C’est un projet très intéressant parce que Hao se situe sur la route Est-Ouest de la plupart des voiliers qui circulent dans le Pacifique. Pour eux, c’est plus intéressant de pouvoir, au lieu d’aller en Nouvelle-Zélande, faire leur carénage ici », assure le président du gouvernement.

Autres sujets de discussion, plus sensible, les conséquences des essais nucléaires. Le haut-commissaire a évoqué dans son discours « une dette » à Hao qui serait « plus importante » qu’envers le reste de la Polynésie française. Les travaux de dépollution des sites ont démarré et 17% des terres polluées aux hydrocarbures ont été nettoyées. À noter qu’en 2014, un premier plan de gestion avait été validé concernant trois types de pollution: celles aux hydrocarbures et au PCB, celle aux métaux lourds, et une pollution mixte. Les actions à venir sont chiffrées à 1,5 milliard de francs Pacifique. Selon Eric Spitz, six sites restent à dépolluer et une équipe de scientifiques du CNRS va essayer de dépolluer avec des plantes les endroits où les métaux lourds sont présents.

Le grand nettoyage doit se poursuivre et un calendrier prévisionnel a été édité, mais reste à valider. Enfin, lors de cette visite, Eric Spitz a aussi soufflé au gouvernement l’idée de réhabiliter l’aéroport de Hao pour en faire l’aéroport de dégagement que le Tavini projetait de faire à Rangiroa. Une « éventualité qu’il ne faut pas écarter » selon Moetai Brotherson qui explique s’être jusqu’à présent concentré sur Rangiroa pour des raisons pratiques, mais qui convient que les travaux à envisager sont coûteux alors que la piste de Hao est encore en bon état.

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