La CCISM a fait son choix parmi les huit candidats, puis les trois finalistes du concours d’architecture pour son futur bâtiment, à quelques jours du 27 juin, date des élections consulaires. À ses adversaires qui critiquent déjà le projet, Stéphane Chin Loy répond : « S’ils n’ont pas d’ambition, nous on en a. »
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Derrière la CCISM s’étend un terrain qui sert de parking et sur lequel se trouvait le « pôle entreprises » d’un seul niveau : cette sous-utilisation de précieux mètres carrés en centre-ville pourrait prendre fin dans un peu plus de deux ans. Sur cet emplacement doit s’ériger le nouveau « pôle de convergence économique » de la CCISM, un immeuble de 6 niveaux totalisant 6 800 m2 et deux niveaux de parking en sous-sol.
Dans la logique de guichet unique et de renforcement de l’offre de formation qui préside à cet agrandissement de la CCISM, ce futur « pôle de convergence économique » accueillera le « pôle partenaires », qui pourrait inclure la Sofidep, l’Agence de développement économique, Initiative PF, et le Registre du commerce. On y trouvera aussi, au premier étage, des espaces de formation (la demande est en hausse, notamment pour les dispositifs d’apprentissage en alternance), au deuxième étage le « digipôle » composé de l’incubateur Prism et de l’accélérateur d’entreprises, avec des espaces modulables de coworking à l’ambiance « décontractée et informelle », aux troisième et quatrième étages le « pôle entreprises » et les antennes de certaines administrations (CPS, DGAE, DICP). Le cinquième étage abritera les bureaux de la présidence et de la direction, ainsi qu’une salle de conférences de 80 places et un espace d’exposition. Le rez-de-chaussée, lui, accueillera des galeries piétonnes avec un food-court de 5 à 6 restaurants, des boutiques, et un pop-up store.
Une « Haute qualité environnementale » qui permet un financement « quasiment à taux zéro »
Grâce à une convention d’assistance à maîtrise d’ouvrage signée avec l’AFD et l’Ademe, pour concevoir un projet à « Haute qualité environnementale », la CCISM va pouvoir bénéficier de financements « verts », sous la forme d’une subvention de l’État et d’un prêt à taux bonifié de la Caisse des dépôts et l’AFD, explique le président Stéphane Chin Loy.
Le projet prévoit donc, entre autres, la récupération des eaux de pluie pour l’arrosage et les sanitaires, des panneaux solaires sur le toit, un habillage pare-soleil sur les façades, détaille Mathieu Wenish, de l’agence RW Architectes.
Un argument électoral de poids
À ses détracteurs qui se présentent aux élections consulaires, Stéphane Chin Loy rappelle que cette construction a toujours été l’objectif depuis le rachat du terrain à l’État en 2010 : « Je ne pense pas qu’il y ait précipitation. Si les listes adverses n’ont pas d’ambition, nous on en a. C’est un bâtiment qui ne va rien coûter aux chefs d’entreprise et qui sera amorti assez rapidement au vu des demandes d’occupation des locaux. »
La CCISM, qui finalise le déménagement temporaire de l’actuel pôle entreprises dans l’ancien immeuble But, prévoit de commencer au plus vite la déconstruction et de poser la première pierre de ce bâtiment « exemplaire » avant la fin de l’année.