La CCISM de Polynésie française a attaqué en référé la procédure de mise en concurrence portant sur la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a et des trois autres aérodromes d’Etat pour pouvoir elle-aussi candidater sur ce marché. « L’objectif est de défendre la position d’un opérateur local avec des partenaires, communes ou groupes privés, de Polynésie », explique le président de la chambre, Stéphane Chin Loy.
La piste avait été évoquée il y a quelques semaines sur le réseau social Facebook par le député Tavini et ancien élu de Faa’a, Moetai Brotherson. Puisque des chambres de commerce gèrent des aérodromes de France et des collectivité française d’outre-mer, pourquoi la chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) de Polynésie française ne pourrait-elle pas se positionner sur la concession, annulée en 2017, des aérodromes d’Etat de Tahiti-Faa’a, Bora Bora, Raiatea et Rangiroa ?
Plus qu’une idée en l’air, ce projet est effectivement à l’étude à la CCISM de Polynésie. En effet, après l’annulation en 2017 de la concession des quatre aérodromes d’Etat attribuée à la société ADT en 2011, l’Etat a relancé début 2018 une procédure de mise en concurrence. Et le rôle du tribunal administratif de Papeete de vendredi prochain nous apprend que la CCISM a déposé un recours en référé pour demander de « différer la signature de la convention afférente à la concession des aérodromes de Tahiti-Faa’a, Bora Bora, Raiatea et Rangiroa ; d’annuler dans sa totalité ladite procédure de mise en concurrence et d’enjoindre l’Etat à reprendre toute la procédure ».
La CCISM défend la « position d’un opérateur local »
Contacté par Radio 1, le président de la chambre, Stéphane Chin Loy, confirme l’intérêt de la CCISM pour la gestion de l’aéroport de Tahiti-Faa’a. « Le problème, c’est que début 2018 nous étions en pleine période d’élections à la CCISM et que nous n’avons pas pu déposer de candidature à l’époque. » Stéphane Chin Loy explique qu’après avoir pris attache d’un cabinet d’avocat parisien, il est apparu que la CCISM pourrait aujourd’hui avoir un intérêt à agir pour demander d’intégrer la procédure de mise en concurrence. Il explique que la chambre de commerce souhaite « défendre la position d’un opérateur local » sur ce marché.
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La première étape sera donc d’obtenir l’annulation de la procédure actuelle du marché de la concession aéroportuaire. Et sur ce point, l’avocat parisien de la CCISM attaquera vendredi matin des « manquements aux obligations de publicité et de mise en concurrence » dans la procédure.
Pour la suite, Stéphane Chin Loy indique avoir rencontré ces derniers mois son homologue de Nouvelle-Calédonie pour échanger sur le sujet. La chambre de commerce calédonienne étant elle-même en charge de la gestion de l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta. Il estime que les « compétences » existent pour que la CCISM récupère la gestion de l’aéroport.
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