Première enseignante en mandarin dans un établissement public du fenua, Lucie Guilloux a reçu jeudi soir des mains du consul de Chine le « prix d’excellence dans l’enseignement du chinois en outre-mer ». C’est la toute première Polynésienne à recevoir ce prix et seulement la troisième récipiendaire en France.
A l’occasion de la réception organisée jeudi soir à l’association philanthropique par le consulat chinois en Polynésie française pour célébrer les festivités du Nouvel an, le consul de Chine a remis une distinction à l’enseignante polynésienne émérite en langue chinoise, Lucie Guilloux. Première enseignante en mandarin dans un établissement public polynésien en 1980, Lucie Guilloux a reçu le « prix d’excellence dans l’enseignement du chinois en Outre-mer » décerné par la République populaire de Chine. « C’est la première fois que ce titre est remis en Polynésie française », a précisé le consul. Lucie Guilloux est d’ailleurs la troisième récipiendaire de cette décoration au niveau national.
Elle même descendante d’un des premiers coolies venus travailler sur les plantations de Atimaono, Lucie Guilloux affirme avoir toujours été a « passionnée par la culture chinoise ». Après un baccalauréat passé à Taiwan, elle étudie à Paris à l’Institut national des langues et civilisations orientales. De retour à Tahiti, elle convainc le haut-commissaire de l’époque de créer la première école de mandarin en Polynésie française en 1980. Après 36 ans de carrière et des centaines d’élèves, dont certains étaient même présents jeudi soir, Lucie Guilloux est désormais une enseignante comblée.