Coup de théâtre ! Au terme de six ans de procédure, la cour administrative d’appel de Paris a annulé jeudi dernier la concession passée en 2010 entre l’aérodrome de Tahiti-Faa’a et la société Aéroport de Tahiti (ADT). L’État a donc un an pour organiser un appel d’offres en bonne et due forme pour l’attribution de l’aéroport de Faa’a.
Après six ans de procédure, la commune de Faa’a a finalement obtenu gain de cause. Dès avril 2011, la commune avait attaqué la convention attribuant la concession de l’aérodrome de Tahiti-Faa’a ces 30 prochaines années à la société Aéroport de Tahiti. Un recours jugé irrecevable en raison de « l’absence d’intérêt à agir » de la commune de Faa’a jusqu’à une décision du Conseil d’État du 18 novembre 2015. Depuis, la cour administrative d’appel de Paris a repris le dossier en main. Et jeudi dernier, la justice a estimé que l’attribution de la concession de l’aérodrome à ADT était irrégulière. « Il est constant » que cette concession « n’a été précédée d’aucune formalité de publicité, ni de mise en concurrence », note la cour administrative d’appel. Par conséquent, la concession a été annulée. La cour d’appel qui précise : « Il est enjoint à l’État de résilier le contrat de concession conclu avec la société Aéroport de Tahiti le 15 mars 2010, dans un délai de 12 mois à compter de la notification du présent arrêt ».
ADT déjà candidat
Contactés lundi matin, ni la société ADT ni la mairie de Faa’a n’ont souhaité réagir à cette retentissante décision. En « période de réserve électorale », l’État n’a pas non plus souhaité réagir. Selon nos informations, une nouvelle procédure appel d’offre va bientôt être lancée. ADT sera très vraisemblablement candidat. De son côté, la mairie de Faa’a souhaite une gestion de l’aéroport en partenariat entre le Pays et la commune.