C’est une décision historique pour la Polynésie française. La cour de révision de la Cour de cassation a annulé ce jeudi 25 octobre à Paris la condamnation de l’ancien député indépendantiste polynésien, Pouvana’a a Oopa, en 1959 à la lumière de « faits nouveaux et d’éléments inconnus de la juridiction lors du procès ».
La cour de révision de la Cour de cassation a suivi les réquisitions prises par son avocate générale le 5 juillet dernier et prononcé jeudi matin à Paris l’annulation de la condamnation de l’ancien député indépendantiste, Pouvana’a a Oopa, a rapporté TNTV mercredi soir en Polynésie.
L’ancien leader du RDPT, opposé à l’installation du Centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie et partisan de l’indépendance lors du référendum de 1958, avait été opportunément arrêté et condamné par la cour d’assises de Papeete en 1959 pour avoir voulu incendier la ville de Papeete. A l’époque, l’élu polynésien, seul député de la République française à avoir été arrêté et incarcéré malgré son immunité parlementaire, avait été condamné à 8 ans de prison et 15 ans d’exil.
Un procès dont les charges avaient depuis largement été remises en cause, notamment par les travaux de l’historien Jean-Marc Regnault. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la décision de la cour de révision de la Cour de cassation jeudi. En effet, la juridiction pénale suprême a estimé qu’il existait « des faits nouveaux et des éléments inconnus de la juridiction lors du procès de nature à créer un doute sur la culpabilité de Pouvanaa a Oopa ».