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La Cour de cassation annule la détention de Christian Téin

Cinq militants indépendantistes, actuellement détenus en France, soupçonnés d’avoir organisé les émeutes en Nouvelle-Calédonie, se sont pourvus en cassation contre leur détention. Et la plus haute juridiction a donné raison à Christian Téin, le chef nationaliste de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et désigné président du FLNKS début septembre, et . Ils devront donc repasser devant le juge qui statuera sur leur sort.

Ils sont sept militants indépendantistes, les leaders de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), à avoir été incarcérés dans l’hexagone, soupçonnés d’avoir organisé les émeutes en Nouvelle-Calédonie. Tous avaient fait appel de cette décision et les deux seules femmes du groupe avaient été autorisées à sortir de prison mais placées en résidence surveillée toujours en France. Les cinq restants s’étaient pourvus en cassation contre leur placement en détention loin de la Nouvelle-Calédonie. La plus haute juridiction vient de donner raison à à Steve Unë et à Christian Téin, le chef nationaliste de la CCAT et désigné président du FLNKS début septembre. Le premier est actuellement en prison à Blois (Loir-et-Cher), et le deuxième est à l’isolement au centre pénitentiaire de Mulhouse (Haut-Rhin). Tous les deux devront donc repasser devant un juge qui statuera sur leur sort. Les pourvois de Dimitri Tein Qenegei, Guillaume Vana et Yewa Waetheane ont par contre été rejetés.

Les sept militants ont été mis en examen pour « complicité de tentative de meurtre », « vol en bande organisée avec arme », « destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ». Arrêtés puis transférés dans des prisons en France, leurs avocats avaient dénoncé « une décision choquante et éprouvante », un transfert depuis la Nouvelle-Calédonie jusqu’en France dans des « conditions inhumaines et dégradantes ». François Roux, l’un des avocats des militants, a expliqué à France Info, qu’ils étaient « restés menottés et sanglés à leurs fauteuils pendant tout le transfert ». Et qu’ils avaient « interdiction de parler ».