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La CPS, le Conseil de l’ordre et les médecins libéraux font la paix

©CP/Radio1

Le ton était monté après l’envoi par la Caisse de prévoyance sociale d’une lettre aux médecins critiquant le grand nombre d’arrêts maladie délivrés récemment. Une rencontre lundi soir a permis d’apaiser les tensions, et de reprendre l’élaboration d’une convention collective des médecins libéraux qui doit voir le jour avant la fin de l’année.

Mardi soir le directeur de la CPS Vincent Fabre, le président du Conseil de l’ordre des médecins Nedim Al-Wardi et le président du syndicat des médecins libéraux Didier Bondoux sont revenus sur le différend provoqué par la lettre de la CPS dénonçant des abus dans la délivrance des arrêts maladie – qui atteindront 18 000 pour le seul mois d’août.

Les médecins ont tout d’abord rappelé que la relation avec leurs patients est basée sur la confiance et qu’on ne peut considérer un médecin comme « complice » des agissements d’un patient qui voudrait abuser du système ; et que la volonté de ne pas faire stationner des patients covid dans les salles d’attente a pu avoir comme effet la délivrance rapide d’arrêts maladie avec sortie, par la force de l’habitude. Didier Bondoux signale aussi « beaucoup de patients en Covid long qui sont incapables de reprendre le travail au bout de 10 jours ».

Pour Nedim Al-Wardi, ce courrier maladroit qui jette l’opprobre sur toute une profession est un effet de l’absence de convention collective des médecins libéraux, un état de fait qui dure depuis bientôt 10 ans.

Et le président du Conseil de l’ordre ne manque pas de rappeler que « ceux qui ont tué la représentation des médecins » étaient précisément les syndicats de salariés et d’employeurs. « C’est totalement immoral, et c’est contre ça qu’on se bat. »

Isolement des cas contacts : « Ce n’est pas à la CPS de prendre en charge ce type d’isolement »

Vincent Fabre se défend d’avoir voulu remettre en cause les médecins. La CPS est en grande difficulté financière, rappelle-t-il, le contrôle est sa mission, et elle souhaitait simplement « rappeler les règles », notamment en ce qui concerne les cas contacts asymptomatiques pour qui « les arrêts de travail ne devraient pas être systématiques ». Autre règle rappelée, une personne à l’isolement n’est pas autorisée à sortir.

La CPS prépare donc, à l’attention des employeurs, un guide des bonnes pratiques qui leur sera transmis par leurs organisations patronales. Car certains employeurs ont, vis-à-vis de leurs salariés touchés directement ou indirectement par le virus, des exigences qui vont au-delà de ce qui est raisonnable ou faisable.

Charge aux employeurs, donc, d’organiser le télétravail quand c’est possible, ou d’aménager les postes de travail pour séparer les personnes asymptomatiques des autres salariés. Mais, martèle Vincent Fabre, « ce n’est pas à la CPS de gérer la relation entre le salarié et l’employeur, et l’arrêt maladie ne peut pas être la solution de facilité ».

Une convention collective avant la fin de l’année, « dans l’intérêt de tous »

La CPS et les médecins sont tombés d’accord pour se remettre au travail et élaborer cette convention collective avant la fin de l’année, explique Nedim Al-Wardi.

Une convention collective qui comprendra forcément une augmentation de la consultation, au tarif inchangé depuis 2012.

 

 

 

 

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