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La CTC regrette le manque d’indépendance de l’ISPF

Dans son dernier rapport d’observations définitives, la chambre territoriale des comptes émet plusieurs réserves sur le fonctionnement de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF). La juridiction regrette notamment que « l’indépendance » de l’Institut soit parfois « malmenée » par le politique.

Le dernier rapport publié mercredi par la chambre territoriale des comptes (CTC) émet plusieurs critiques à l’égard du fonctionnement de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) sur la période 2006 à 2016. Bien connu et largement relayé dans les médias pour ses publications régulières, l’ISPF s’occupe principalement de publier les statistiques relatives à l’emploi salarié marchand, au tourisme ou encore l’indice des prix à la consommation ou l’indice des prix du bâtiment. Mais la principale réserve formulée par la juridiction porte sur « l’indépendance » professionnelle de l’institut par rapport à son ministère de tutelle, celui de l’Economie. « L’indépendance professionnelle de l’ISPF n’étant pas garantie par la loi, le positionnement de l’établissement vis-à-vis du ministère de tutelle s’est avéré parfois délicat durant la période examinée. » La CTC évoque notamment des « pressions exercées par le ministère de l’Economie » et des « tentatives d’intervention, plus marquées à certaines périodes » pour « la diffusion de certaines publications ». En conséquences, la chambre recommande d’inscrire dans le droit polynésien le principe d’indépendance professionnelle de l’ISPF et de confier la présidence du conseil d’administration de l’ISPF à une personnalité de la société civile. Mais cette dernière recommandation a déjà été rejetée par le président, Edouard Fritch, dans sa réponse à la CTC pour des questions de restriction budgétaire.

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5 Commentaires

  1. Tiare
    15 décembre 2016 à 19h35 — Répondre

    Ceux qui n’ont pas compris que l’interventionnisme du politique est monnaie courante en Polynésie sont vraiment des ignares.

  2. KACH
    16 décembre 2016 à 5h52 — Répondre

    Comme les chiffres de l’insee en métropole

  3. Tam
    16 décembre 2016 à 9h21 — Répondre

    Ben ça c’est pas nouveau! Rien que pour le tourisme, les chiffres sont « faux ». En Polynésie française, le politique fait l’amalgame entre croisiéristes et nuitées (hôtels,motels,lodges,etc…).
    A quand l’indépendance de l’ISPF pour avoir les « vrais » chiffres en matière touristique? Arrêtons de faire l’autruche!!

  4. 16 décembre 2016 à 12h51 — Répondre

    Sans vouloir faire d’amalgame, un dès membre de l’ITSTAT se trouve être membre de l’autorité Polynésienne de la concurrence… Les personnes riches et lobbyistes ont donc encore de beaux jours devant eux.

    • 16 décembre 2016 à 14h29 — Répondre

      Oui, il s’agit précisément de Julien Vucher-Visin, chef du bureau des études de l’Institut de la statistique et membre du bureau de l’Autorité de la concurrence. Mais je ne comprends pas votre lien avec les « personnes riches et lobbyistes » ?

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