Les agents de la nouvelle Direction de la construction et de l’aménagement, créée au 1er janvier 2021, sont réunis en séminaire de cohésion jeudi et vendredi. Regroupant en un seul service et un seul lieu les compétences urbanisme et hygiène de la construction, la DCA doit faciliter l’obtention des permis de construire en réduisant les délais d’instruction.
La Direction de la construction et de l’aménagement se met en place, regroupant l’ancien Service de l’aménagement et de l’urbanisme dont elle conserve les locaux et le directeur, Bernard Amigues, et 7 agents du Centre d’hygiène et de salubrité publique, chargés de la partie hygiène de l’instruction des permis de construire. Au total, la DCA compte 80 agents, entre Papeete, Taravao, les Îles Sous-le-Vent et les Marquises.
« C’est un guichet unique pour toutes les procédures d’instruction des permis de construire, dit le directeur de la DCA Bernard Amigues (…), mais au-delà de l’appellation guichet unique, il y a un gros travail d’amélioration des accueils physique et numérique puisqu’on va travailler en 2021 sur la dématérialisation de l’instruction des permis de construire. »
La DCA doit ainsi mettre en œuvre, avec « plus d’efficacité » le nouveau cadre réglementaire (Schéma d’aménagement général, PGA, plans de prévention des risques…) qui sera bientôt complété, notamment, par la possibilité de terrasser des petits lots sans autorisation, alors que, explique Jean Christophe Bouissou, le ministre du Logement et de l’Aménagement, les questions d’urbanisation, notamment dans l’agglomération de Papeete, deviennent cruciales.
Faciliter l’investissement par des procédures plus simples et plus rapides
Autre préoccupation du ministre, « pour les gens qui veulent investir dans notre pays, il ne faut pas que ce soit le parcours du combattant. Ça a été un reproche pendant des années, des gens qui veulent investir et qui se retrouvent au bout d’un an obligés de jeter l’éponge. » Et il insiste sur la nécessité de se préparer à la reprise : « Pourquoi est-ce que les gens aujourd’hui ont envie d’investir sur le plan hôtelier alors qu’on voit une certaine forme de débâcle sur le plan planétaire ? C’est parce que nous avons confiance dans l’avenir. Notre capacité de demain, ça commence aujourd’hui. Je communique cette volonté politique de la part du gouvernement et du président du gouvernement, je veux maintenant qu’il y ait une concrétisation. »
Grouper les futurs « immeubles de grande hauteur » dans un seul quartier de Papeete
Jean-Christophe Bouissou a également évoqué devant les agents de la DCA les futurs immeubles de grande hauteur (plus de 9 étages) désormais permis par le code de l’Aménagement, et qui nécessiteront des « inspections complexes ». Il a exprimé le souhait que ces constructions soient regroupées dans un quartier particulier, à proximité des quais des paquebots et de la gare maritime. « Nous commençons à discuter avec le maire de Papeete, parce que c’est à Papeete que des hôtels de grande hauteur peuvent s’établir. Les gens n’ont pas envie d’aller à Papara et de prendre un bus pour venir prendre un bateau le matin. C’est un quartier à proximité des quais, mais pas forcément sur le front de mer, juste en arrière du front de mer ». Une tendance qui se dessine déjà avec le projet de rénovation de l’hôtel Kon Tiki, et le projet d’hôtel de 17 étages au carrefour de l’avenue du Prince Hinoi et de la rue des Remparts. |