ACTUS LOCALESPOLITIQUE La « décolonisation » de la Polynésie évoquée à l’ONU Antoine Samoyeau 2015-10-09 09 Oct 2015 Antoine Samoyeau © DR Il a de nouveau été question de la « décolonisation » de la Polynésie française à l’ONU vendredi lors de la séance de la quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Le ministre d’Etat aux îles Vierges américaines, Carlyle G. Corbin, et le conseiller technique de l’UPLD à l’assemblée, Moetai Brotherson, ont notamment pris la parole. Dans son résumé de la séance de vendredi, le service presse de l’ONU indique que le ministre d’Etat aux îles Vierges américaines et « représentant du Dependancy Studies Project », Carlyle G. Corbin, a défendu le bien fondée de la réinscription de la Polynésie sur la liste des territoires non autonome du Comité spécial de la décolonisation à l’ONU. Une réinscription qui, précise Carlyle G. Corbin : « s’est faite suite à une étude menée en utilisant des indicateurs internationalement reconnus en matière d’autodétermination ». « Dans le cas de la Polynésie française, il a expliqué les divers aspects politiques et socioéconomiques qui ont été pris en compte par l’étude, y compris la dimension militaire ce qui a permis de conclure que ce territoire et sa relation avec la puissance administrante n’avaient pas été modernisés avec le temps et qu’il existait un degré élevé unilatéral de contrôle de la puissance administrante. » Moetai Brotherson demande une « indemnisation appropriée » pour les essais nucléaires Pour l’UPLD, Moetai Brotherson a souligné l’urgence pour les Nations Unies d’apporter une réponse aux essais nucléaires effectués par la France en vue de fixer une « indemnisation appropriée ». Il a rappelé que la résolution de l’Assemblée générale de 2013 sur le territoire de la Polynésie française avait recommandé de mener une étude sur la santé environnementale et écologique et les conséquences des 30 années au cours desquelles ces essais nucléaires avaient été effectués. « Il a indiqué que son pays avait adopté une résolution appelant la France à reconnaître la nature coloniale de ces essais et à créer une commission chargée d’évaluer les dommages financiers causés par l’occupation. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)