ACTUS LOCALESJUSTICESOCIÉTÉ La délinquance en Polynésie « reste contenue au regard du volume des faits constatés » Caroline Perdrix 2019-11-19 19 Nov 2019 Caroline Perdrix Le président Édouard Fritch, le haut-commissaire Dominique Sorain, le procureur général Thomas Pison et le procureur Hervé Leroy. ©CP/Radio1 La 5e réunion du comité territorial de prévention de la délinquance s’est tenue ce mardi matin à la présidence, à mi-parcours du plan 2018-2020 du plan de prévention, dans lequel la répression a également toute sa place, ont insisté les autorités de l’État et du Pays. L’occasion de faire le point sur les 4 grandes priorités du plan: lutte contre les addictions, délinquance des mineurs, violences intrafamiliales et insécurité routière. Le point de situation a présenté les chiffres de la délinquance pour 2018 et pour les premiers mois de 2019. « La délinquance reste contenue au regard du volume des faits constatés, des très bons taux d’élucidation des forces de l’ordre et d’une réponse pénale adaptée, indique la présentation des résultats, qui laisse toutefois poindre l’inquiétude : Néanmoins, l’évolution à long terme des faits constatés, des indicateurs d’activité des forces de l’ordre ou encore la part des mineurs mis en cause, nécessitent une réponse forte, sur le plan répressif mais aussi en matière de prévention des comportements déviants. » La délinquance en quelques chiffres – 8,62 pour 1000 habitants, c’est le nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique en Polynésie, contre 8,35 en métropole. – De janvier à septembre 2019, on comptabilise déjà 1 560 cas de violences physiques non crapuleuses, 101 cas de violences crapuleuses, et 189 cas de violences sexuelles. – En revanche, le ratio des atteintes aux biens (vols, destructions et dégradations) en Polynésie française est de 16,08 faits constatés pour 1 000 habitants, contre 26,83 pour le ratio national. C’est dans les atteintes aux biens que les mineurs sont le plus représentés. – 1 598 infractions à la législation sur les stupéfiants en 2018, et déjà 1 197 infractions sur les 9 premiers mois de 2019. – Délinquance routière : en 2018, 70 224 dépistages d’alcoolémie ont été effectués, pour 1 637 infractions relevées ; 1 210 dépistages de stupéfiants, pour 128 contrôles positifs ; et 3 220 excès de vitesse ont été relevés. À l’issue de la réunion, le premier sujet évoqué par le haut-commissaire Dominique Sorain a été la montée de l’ice en Polynésie. Il a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre et d’intensifier le travail de prévention, avec au premier rang des préoccupations le trafic et la consommation d’ice, « et ce dans tous les milieux, ça ne touche pas que les milieux les plus défavorisés ou les plus marginaux, ça concerne toutes les couches de la société. » S’agissant de l’alcool, il a évoqué la possibilité que le Pays se montre plus ferme en matière de vente d’alcool aux mineurs. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/11/DELINQUANCE-DOMINIQUE-SORAIN-01.wav Le Procureur général, Thomas Pison, a apporté des précisions sur la répression du trafic de drogue. « En termes de répression, la Justice remplit tout son rôle, » et le tribunal de Papeete est comparativement plus sévère qu’en métropole en matière de drogue, assure-t-il. Et pour lui, plus encore que les peines de prison, ce sont les confiscations des biens qui sont le moyen le plus dissuasif. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/11/DELINQUANCE-THOMAS-PISON-02.wav « Ça ne va peut-être pas assez vite, mais je peux vous dire qu’on avance, et que par rapport à ce qui est fait en métropole, on n’a pas à rougir du travail qui est fait ici, » a conclu Thomas Pison. Sur le sujet des violences intrafamiliales, sur lesquels les acteurs réunis mardi matin ont déjà planché le mois dernier dans le cadre de l’adaptation locale du Grenelle des violences conjugales, « il y a des actions très concrètes qui ont déjà été menées, le téléphone grand danger mis en place par la Justice, le président avait déjà annoncé le développement des capacités d’hébergement des femmes et des enfants victimes de violences intrafamiliales, le travail avec les associations sur la possibilité de sortir les conjoints violents du domicile familial. Il n’y a pas très longtemps, avec le Procureur général nous avons également ouvert une session de formation des gendarmes et des policiers pour l’accueil des victimes de violences intra familiales, » a rappelé le haut-commissaire. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)