Radio1 Tahiti

La Diren penche pour le sac plastique réutilisable

© Radio 1

Une étude d’impact sur l’interdiction des sacs plastiques à usage unique a été menée en 2017 par la Direction de l’environnement dans le but de proscrire le plastique sur le fenua. Si un texte avait été annoncé pour mars, la réglementation n’a toujours pas vu le jour. En attendant, l’étude, terminée depuis novembre 2017, se prononce en faveur d’une conservation du sac en plastique réutilisable et échangeable. Une avancée pour le collectif Nana Sac Plastique qui appelle tout de même à aller plus loin.

En juillet 2017, une étude d’impact sur l’interdiction des sacs plastiques à usage unique a été lancée par la Direction de l’environnement (Diren) avec comme objectif la création d’un texte interdisant les sacs plastiques. Quelques mois plus tard, le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, avait annoncé le passage du texte à l’assemblée pour le mois de mars, avant même donc les résultats de l’étude. Depuis plus rien… À la Diren, on explique que l’étude a été achevée en novembre et a été transmise au gouvernement. Mais alors que dit l’étude d’impact sur l’interdiction des sacs plastiques à usage unique ? D’abord, trois types de sacs plastiques ont été étudiés : à usage unique, réutilisables et oxo-dégradables –qui se réduisent en poussière. La première recommandation de la Diren est d’interdire le sac à usage unique et oxo-dégradable, beaucoup trop polluant. En revanche, le sac réutilisable et échangeable -que l’on trouve en grande surface- a la faveur du service, comme l’explique le chargé d’affaire en gestion des déchets à la Diren, Ryan Leou.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/07/PLASTIK-01.mp3?_=1

Mais là où le bât blesse, c’est que ce sac réutilisable n’est bien souvent pas réutilisé ni échangé. « Seulement 10 % de retour en grande surface », précise Ryan Leou. Et ces 10 % finissent enfouis et non recyclés, faute de volume suffisant. Mais l’enfouissement a un moindre impact, estime le professionnel de la Diren.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/07/PLASTIK-02.mp3?_=2

L’autre partie de l’étude concernait l’impact économique de l’interdiction des sacs plastiques. Les producteurs et importateurs ont donc été consultés et « sont préparés » à opérer des changements, mais avec une certaine période d’adaptations.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/07/PLASTIK-04.mp3?_=3

Du côté du collectif Nana Sac Plastique, on ne veut plus attendre. « Il faut passer à la vitesse supérieure », interpelle Moana Van Der Maesen, président du collectif, « c’est pour ça que l’on a lancé la pétition, pour arrêter d’attendre ». Une pétition qui demande au Pays l’interdiction des sacs, des pailles et des couverts en plastique et qui a déjà récolté plus de 3 000 signatures en une semaine. Le collectif a essayé sans succès de se procurer une copie de l’étude. Interrogé sur la conservation des sacs plastiques réutilisables, Moana Van Der Maesen reconnaît leur intérêt mais regrette l’absence de recyclage.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/07/PLASTIK-04.mp3?_=4

Pour le collectif, « il faut impulser un changement de consommation ». Si le texte du Pays se tourne donc vers la conservation des sacs plastiques réutilisables, cela reste une avancée pour Nana Sac Plastique, qui espère tout même que le Pays aille plus loin et plus vite.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/07/PLASTIK-05.mp3?_=5

La rédaction du projet de loi est terminée, indique la Diren, mais « la réglementation est toujours en discussion, avec des négociations avec les producteurs et importateurs pour une période de transition ».