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La Douane et la Diren, partenaires de la protection des espèces menacées

La Douane vide ses placards. Elle a remis à la Direction de l’environnement plusieurs spécimens d’espèces menacées, et protégées par la Convention de Washington sur le commerce international. Nombre de ces saisies proviennent de fouilles de navires de commerce et de plaisance, et de descentes chez des suspects de trafic de stupéfiants. Les spécimens seront utilisés à des fins pédagogiques.

Carapaces de tortues, reptiles naturalisés, ailerons et dents de requins en grande quantité, objets en ivoire et même un couple de paku vivants (une espèce de piranha) ont été remis à la Direction de l’environnement par la Douane. « C’est le travail de cinq ans de saisies sur de espèces qui sont protégées, dit le directeur régional des Douanes, Jean-François Tanneau. On travaille régulièrement avec la Diren pour leur expertise. »

La Diren les utilisera à des fins pédagogiques, que ce soit à l’attention des jeunes générations ou des touristes, « trafiquants malgré eux parce qu’ils ne savent pas toujours ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas acheter. Il y a aussi pas mal de gens chez nous qui ramassent sans savoir, ou qui achètent sans savoir », dit la directrice de l’Environnement, Miri Tatarata. Un système d’information renforcé va donc être mis en place avec la Douane, dit-elle. Mais son service va également procéder à des analyses génétiques. Ce sera notamment le cas sur les ailerons et les dents de requins, pour mieux comprendre où ces animaux ont été prélevés.

« Les saisies ont été réalisées chez des particuliers et sur des bateaux de pêche et de plaisance », précise Jean-François Tanneau. Selon lui, la plupart proviennent en tout cas d’Océanie, et beaucoup ont été retrouvées chez des personnes suspectées de trafic de stupéfiants.

La criminalité organisée a largement investi le commerce illicite d’espèces sauvages qui est générateur de considérables profits, rappelle la Douane. Les trafiquants déplacent la faune et la flore braconnées ou récoltées illégalement à l’aide des mêmes techniques sophistiquées et des réseaux utilisés pour le trafic de stupéfiants et d’autres produits de contrebande.  L’estimation des revenus tirés du trafic des espèces sauvages, incluant le vaste commerce illégal de bois et des ressources de la pêche, la place au quatrième rang sur la liste des activités criminelles transnationales après le trafic de stupéfiants, de contrefaçons et d’êtres humains.

Enfin, la Douane a également saisi des coraux, sciés à la base, et 400 kg de sable rose de Ahe qu’un particulier destinait à l’entretien de tombes.

 

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