La famille du pilote du Twin Otter d’Air Moorea qui s’est écrasé le 9 août 2007, Michel Santurenne, est sorti de son silence au dernier jour du procès, notamment pour expliquer sa réserve liée aux accusations portées par la défense contre le pilote.

Pendant les onze années d’instruction de l’affaire du crash d’Air Moorea, et au surplus pendant les trois dernières semaines d’audience au tribunal correctionnel de Papeete, l’épouse et les fils du pilote du Twin Otter qui s’est écrasé en mer le 9 août 2007, Michel Santurenne, ont eu du mal à s’exprimer publiquement. A l’origine de cette réserve, une douleur toujours vive et les dures hypothèses avancées par la défense pour mettre en cause la responsabilité du pilote dans ce crash.

L’un des fils du pilote, Mickaël Santurenne, a pourtant accepté de parler jeudi au dernier jour du procès Air Moorea. Il explique que sa famille « n’a pas très bien vécu » les audiences et dit regretter le comportement des prévenus, ainsi que celui des avocats à l’encontre de leur père.

Mickaël Santurenne estime en effet que les « erreurs d’entretien » étayées tout au long du procès ont de fait exclu les erreurs de pilotage ou le malaise du pilote. « On a bien vu qu’il manquait des entretiens. Le câble n’a pas été inspecté, ou été graissé. Des choses qui sont inadmissibles dans une compagnie aérienne ».

Mickaël Santurenne s’est dit soulagé d’entendre le procureur saluer « le courage » de leur père. Il dit espérer que le tribunal suivra ses réquisitions.