Après s’être livré samedi matin à la DSP, le conducteur de 55 ans impliqué dans l’accident mortel de vendredi soir à Mamao a d’abord donné une fausse version aux enquêteurs. Il a d’abord affirmé avoir cru renverser un chien et n’avoir appris que samedi matin dans les médias qu’il s’agissait d’un piéton, avant finalement de reconnaître qu’il savait avoir renversé un piéton dès le soir de l’accident au cours de sa garde à vue.
On en sait aujourd’hui davantage sur l’enquête pour « homicide involontaire » qui a suivi l’accident mortel survenu vendredi soir au carrefour du Centre des métiers d’arts à Mamao. Un accident qui s’est déroulé précisément à 18h30, lorsqu’un piéton âgé de 16 ans a été percuté par une voiture qui a ensuite pris la fuite.
Comme annoncé ce week-end, le conducteur du véhicule âgé de 55 ans s’est rendu samedi matin vers 7h30 à la Direction de la sécurité publique (DSP). De sources judiciaires, on apprend ce lundi matin que l’homme a d’abord tenté de donner une version très édulcorée aux enquêteurs.
En effet, en garde à vue, le quinquagénaire a d’abord expliqué qu’il se trouvait avec son fils de 19 ans assis côté passager au moment de l’accident et qu’il n’a vu aucun piéton lors du choc. Il a expliqué que l’impact avait fait exploser le côté droit du pare-brise, projetant des bris de verre dans les yeux de son fils. Le conducteur a alors indiqué qu’il pensait avoir heurté un chien ou un objet et qu’il était reparti pour soigner son fils, sans voir de victime dans son rétroviseur. Ce n’est que le lendemain, samedi matin, qu’il aurait découvert dans les médias avoir percuté un piéton et qu’il aurait décidé de se rendre, d’abord à la gendarmerie, puis à la DSP.
Une version contredite
Un témoin de l’accident indiquait pourtant que le piéton avait été violemment percuté alors qu’il se tenait debout pour traverser le passage protégé. Le corps de la victime ayant été projeté sur 39 mètres, selon les mesures faîtes par les enquêteurs.
Autre problème, durant les auditions du week-end, la mère du conducteur a affirmé être repartie sur les lieux de l’accident dès le vendredi soir avec son petit-fils pour constater que les secours se trouvaient toujours sur place pour tenter de ranimer la victime… Devant ces éléments contradictoires, le conducteur et son fils ont été ré-auditionné et ils ont avoué avoir menti, en reconnaissant qu’ils savaient avoir percuté un piéton dès le soir de l’accident.
Le fils du conducteur a également été placé en garde à vue pour « non assistance à personne en danger » et « complicité de délit de fuite par instruction ».
L’autopsie attendue lundi
Une autopsie de la victime devait être menée lundi. Les gardes à vue des deux hommes ont été levées dimanche en fin d’après-midi, pour permettre à l’enquête de la DSP de se poursuivre avant de déterminer les suites pénales à donner à cette affaire.