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La fédération internationale de va’a échappe encore à Tahiti

Privée de la présidence de la Fédération internationale de va’a (IVF) depuis 2015, la fédération tahitienne a échoué à reprendre le siège à la Néo-Zélandaise Lara Collins, confortablement réélue pour quatre ans mi-décembre. Aldo Maueau et Tavararo Poroi étaient les candidats du fenua. Soutenus par les autres fédérations francophones, le fenua a « un gros travail de lobbying à faire » auprès des pays anglo-saxons.

En février 2015, un vote de défiance éjectait Charles Villierme de la présidence de la Fédération internationale de va’a (IVF). La Néo-Zélandaise Lara Collins avait lors pris la présidence par intérim, avant d’être élue en octobre 2016, pour quatre ans. Celle qui est aussi présidente de sa fédération nationale avait ensuite conservé son siège lors de l’assemblée générale élective de 2020.

Si elle reste ultra dominante sur le plan sportif, voilà donc près de dix ans que la Polynésie française n’est plus aux affaires. Une période durant laquelle plusieurs incompréhensions et couacs ont émaillé les relations avec l’équipe en place. Le dernier date de début 2024, lorsque la Fédération tahitienne de va’a avait été sommée de s’excuser, suite aux Mondiaux de Samoa en août 2023, où la délégation tahitienne avait pointé plusieurs décisions de l’organisation jugées défavorables. En août dernier, lors des mondiaux à Hawaii, le président de la FTV Rodolphe Apuarii pointait encore « ces soucis avec la gouvernance anglo », et regrettait que les rameurs tahitiens soient régulièrement victimes de « petits bâtons dans les roues ». Autre point d’achoppement entre les deux parties, la promotion du va’a olympique ou non. Une résolution que l’équipe actuelle de l’IVF a retirée et que Tahiti souhaiterait réintégrer.

Une candidature balayée

La Fédération tahitienne a donc tenté de reprendre la tête de l’IVF lors de l’élection organisée le 16 décembre. Le vice-président délégué de la FTV Aldo Maueau, dirigeant de Air Tahiti Va’a, s’est présenté, accompagné de Tavararo Poroi comme candidat à la vice-présidence. Mais le vote, organisé en distanciel par visio-conférence, n’a pas souri au clan tahitien. La seconde candidate, la présidente sortante Lara Collins, a été confortablement réélue, avec 23 suffrages de présidents de fédérations en sa faveur, sur 28 votants.

Seules les fédérations francophones, Tahiti, Wallis et Futuna, Nouvelle-Calédonie et France ont soutenu la candidature tahitienne, « en plus d’une autre fédération internationale » relate Rodolphe Apuarii. Lequel précise que le scrutin pour désigner le vice-président n’a pas non plus permis à Tahiti de l’emporter, avec neuf voix récoltées. Au fenua, on reconnaît volontiers un manque de lobbying auprès des pays anglo-saxons. « Beaucoup de pays ont renouvelé leurs présidents juste avant l’élection pour l’IVF, donc nous ne les connaissions pas tellement », justifie Rodolphe Apuarii, qui estime aussi que Lara Collins bénéficie d’un vote genré. « Beaucoup de présidents sont des présidentes, donc elles s’entraident entre dames », estime-t-il.

Le travail pour l’élection 2028 « commence » donc « maintenant », insiste le dirigeant. « Il y a beaucoup de lobbying à faire, c’est ce qu’on va mettre en place », confirme Aldo Maueau. D’ici là, Tahiti tentera de faire entendre sa voix au sein de l’IVF, notamment au travers des commissions internes, qui doivent être déterminées fin janvier. Lors de la mandature sortante, seuls trois Tahitiens en faisaient partie, sur une trentaine de membres, répartis dans six commissions.

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