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La Fédération tahitienne de surf savoure une année de succès

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La qualification de Vahine Fierro pour le Championship Tour 2025, sa victoire à la Tahiti Pro en mai, le succès de Kauli Vaast aux Jeux olympique, les belles promesses de la jeune génération. Pas de doute, c’est une « année incroyable » pour le président de la Fédération tahitienne de surf Max Wasna. Dès l’an prochain, Vahine Fierro devrait être qualifiée d’office pour la Tahiti Pro, sous réserve de passer le « cut » de la mi-saison. Le cas échéant, le dirigeant espère pouvoir à nouveau disposer d’une wild card féminine, qu’il aimerait distribuer via des trials, comme chez les hommes.

« On en redemande ! » Le président de la fédération tahitienne de surf Max Wasna savoure « une année incroyable » pour le surf local, conclue par la qualification de Vahine Fierro pour le Championship Tour 2025, qui regroupe les 18 meilleures surfeuses du monde. « On a l’impression que le surf reprend vraiment sa place en Polynésie, avec les Jeux olympiques, la victoire de Vahine sur la Tahiti Pro et maintenant la qualification », résume le dirigeant, qui ne pouvait rêver meilleur début de mandat, après son élection en décembre 2023.

Ce début de semaine, il a suivi avec attention l’ultime étape des Challengers Series, la 2e division, qui se déroulait au Brésil. « Il y a eu beaucoup d’émotion. Vahine a su garder son sang-froid pour se qualifier jusqu’en finale », salue celui qui voit là une belle revanche. « Elle était vraiment triste de ne pas avoir eu de médaille aux JO. J’avais dit que ce n’était que partie remise et qu’elle devait se concentrer pour se qualifier sur le CT. On est super fiers, c’est la première Tahitienne à le faire (et la 7e Française), le plus dur est passé, maintenant il faut continuer et rester qualifiée sur le CT ».

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Car si intégrer l’élite est une chose, y rester est une autre. Chaque saison, la WSL opère un « cut » au beau milieu du calendrier. Chez les dames, les huit moins bonnes surfeuses au classement après les sept premières étapes sont reléguées en Challengers Series avant même d’avoir pu disputer les quatre dernières. Pour la surfeuse de Huahine, la mission débutera le 27 janvier, avec la mythique étape de Pipeline en ouverture de saison. Si elle parvient à se hisser dans le peloton de tête avant le « cut », elle pourra alors participer à la Tahiti Pro, dernière étape de la saison régulière avant les finales, en étant qualifiée d’office. Ces dernières années, elle bénéficiait d’une wild card pour y participer.

Deux Polynésiennes à la Tahiti Pro ?

Une précieuse invitation réservée à une surfeuse locale, comme c’est le cas chez les hommes, que la Fédération tahitienne souhaite conserver. « On travaille tous pour que les négociations soient en faveur du surf local ». Si Vahine Fierro était directement qualifiée par le CT, cela ouvrirait donc la voie à une deuxième représentante polynésienne sur l’étape de Teahupo’o. Ce ticket pourrait notamment se jouer sur des trials, comme c’est de coutume pour les hommes. « On espère en organiser pour les filles, on attend des candidatures. Pour les hommes, c’est certain, mais pour les femmes il faudrait au moins huit compétitrices », explique Max Wasna. Il cite notamment Aelan Vaast ou les petites sœurs de Vahine Fierro. « Ce sont des prétendantes, aussi bien pour des trials que pour une wild card » directe, si la compétition locale ne pouvait être organisée chez les dames.

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Chez les hommes en revanche, il n’y aura qu’un représentant. Mihimana Braye et Kauli Vaast ayant échoué à se qualifier pour le CT 2025, tous deux devront repasser par les trials pour surfer l’étape tahitienne du CT. « Je pense que l’année prochaine, tous les deux vont pouvoir faire quelque chose de très bien. Et on a aussi une nouvelle générations de jeunes garçons et filles – notamment Kiara Goold, Liam Sham-Koua, ou Tya Zebrowski (qui est dans le giron de la fédération française) -, qui sont encore plus motivés en voyant nos aito arriver à ce niveau là ».