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La fourrière mise sur les réseaux sociaux

La fourrière animale est opérationnelle depuis septembre dernier. Depuis le mois de mai, la structure travaille sur son image et communique sur ses missions, via les réseaux sociaux. Fini l’image de la fourrière qui euthanasie les chiens, la structure met en avant son respect de la cause animale. Une stratégie qui paie, d’après les responsables qui notent une hausse des adoptions.

Communiquer pour lutter contre la surpopulation animale. C’est la nouvelle stratégie adoptée par le SIGFA, le Syndicat intercommunal de gestion de la fourrière animale. Cette structure, chargée de lutter contre la divagation animale en Polynésie française, existe – sur le papier du moins – depuis 2012. Inaugurée en 2018, il lui a fallu presque 5 ans avant d’être totalement opérationnelle. Le chenil n’est ouvert au public que depuis septembre 2022 et la fourrière veut maintenant travailler sur son image. La page Facebook du SIGFA regorge de photos et de vidéos, que ce soit pour retrouver les maîtres, présenter les candidats à l’adoption, ou fêter le départ d’un pensionnaire qui a trouvé, on l’espère, sa « famille pour toujours ».

« Faire notre maximum pour mettre en valeur nos chiens »

Il ne s’agit plus de capturer et d’euthanasier les animaux errants, mais d’agir dans le respect de la cause animale, c’est en tout cas ce qu’assure Candy Herbretau, chargée de mission du SIGFA. « On essaie vraiment de faire notre maximum pour mettre en valeur nos chiens, tout simplement. Notre objectif, c’est de les faire adopter, de leur offrir un futur meilleur ». Un « travail de recherche d’adoptants potentiels » qui va au-delà de celui d’une fourrière classique, puisqu’en la Polynésie ne dispose d’aucun refuge animalier.

Des agents éclaireurs sur le terrain

Mais avant de chercher à faire adopter ces canidés, deux agents éclaireurs sont chargés de mener une enquête de terrain pour retrouver leur propriétaire. Une méthode qui s’ajoute au travail de fond, via les réseaux sociaux notamment. Elle semble payer puisque sur les 61 chiens récupérés depuis le début de l’année, seulement 3 ont dû être euthanasiés. Un résultat encourageant lié, selon les responsables de la fourrière, à la mise en place d’une nouvelle méthode de travail. « Notre augmentation d’adoptions est due à l’amélioration de notre communication », explique Candy Herbretau. On a beaucoup de personnes qui viennent rendre visite aux chiens. On a énormément d’appels, on voit que l’image que l’on fait passer plaît. »

Les faire adopter pour éviter d’avoir à les piquer

En pratique, la fourrière travaille en collaboration avec les mutoi ou un prestataire de capture auquel fait appel les communes. Ce sont eux qui sont chargés de récupérer les animaux divagants qui sont ensuite placé au chenil. La fourrière se charge de retrouver leur propriétaire ou de les faire adopter pour éviter d’avoir à les piquer. Elle travaille aussi en étroite collaboration avec les associations de protection animale qui encadrent les adoptions. Selon le SIGFA d’autres communes mais aussi d’autres îles s’intéressent à cette méthode. Les responsables du chenil souhaitent toutefois « aller plus loin » dans leur démarche en s’associant par exemple avec le Pays ou des associations « pour créer de vraies campagnes de stérilisation en masse et faire un travail de sensibilisation », dans l’objectif toujours d’éviter la surpopulation animale.

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