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La Fraap dénonce un manque de transparence et attend un retour du gouvernement

La Fraap attend toujours une communication officielle du gouvernement sur la décision votée le 29 janvier en Conseil des ministres, ainsi qu’un projet de protocole d’accord. La centrale syndicale dénonce une négociation qu’elle juge « incohérente » et remet en cause la procédure suivie par l’exécutif. Alors que le dossier concerne plus de 1 700 agents, elle n’exclut pas une reprise de la mobilisation si la situation n’évolue pas, mais refuse de parler d’ultimatum pour le moment.

Près d’une semaine après avoir décliné l’invitation à « une réunion avec le président, sans ordre du jour, sans document, sans rien du tout », la Fraap dit être dans l’attente d’une nouvelle communication du gouvernement. Ce que ses représentants réclament aujourd’hui, c’est une transmission officielle de la décision votée le 29 janvier dernier en conseil des ministres, mais aussi un projet de protocole d’accord. Pour eux, une réunion à ce stade des négociations et dans un contexte comme celui ci – dans lequel le mouvement peut redémarrer n’importe quand – est inutile. « Il faut savoir que ce n’est pas la première fois qu’on dépose des préavis de grève, ni la première fois qu’on arrive à des négociations, rappelle Georges Ateo, secrétaire général délégué de la Fraap. Avant qu’on signe le protocole d’accord, le gouvernement fait toujours une proposition de protocole. Là, il y avait une décision qui a été prise lors du Conseil des ministres à Nuku Hiva, ça devait nous être présenté. Ils devaient en même temps nous transmettre le projet de protocole d’accord pour que nous, en tant que représentants du personnel syndical, puissions l’étudier, l’évaluer, l’acter, apporter des modifications pour qu’on puisse ensuite signer lors de notre rencontre. »

Une négociation « incohérente »

Pour ses représentants, il s’agit en fait de la suite logique de ces négociations qu’elle juge pourtant « incohérentes », critiquant la manière dont le gouvernement mène, depuis le début, ce dossier qui concerne plus de 1 700 agents. « Lors d’autres négociations syndicales, comme celles de la CSTP-FO à la DTT, les autres centrales n’avaient pas été sollicitées. Pourquoi serait-ce différent pour nous?  » s’interroge le secrétaire général délégué, qui pointe également du doigt le mode de validation de la proposition gouvernementale. Car pour la fédération, la revalorisation aurait dû être négociée directement avec les représentants du personnel concernés avant d’être soumise au Conseil supérieur de la fonction publique (CSFP). « Le CSFP doit être consulté en ce qui concerne les textes de la fonction publique, notamment la nouvelle grille indiciaire des catégories D. Mais il ne faut pas oublier qu’on est encore en période de négociation. La négociation se fait avec notre syndicat, pas avec d’autres syndicats, et le CSFP aurait dû être destinataire du dernier texte validé, celui qu’on aurait accepté dans le protocole, insiste Magdalena Koenig, juriste de la Fraap. Là, le CSFP a été convoqué pour statuer sur ce texte et émettre un avis. Ce n’est pas lui qui vote, il émet un avis favorable ou défavorable. C’est ensuite à la présidence et au gouvernement de décider s’ils suivent ou pas cet avis. »

« Chacun devra prendre ses responsabilités »

Sur la suite du mouvement, la centrale syndicale se refuse à parler d’ultimatum pour le moment, mais laisse planer le doute sur une éventuelle reprise de la mobilisation si la situation n’évolue pas : « Chacun devra prendre ses responsabilités », disent ses représentants. Par ailleurs, si certaines rumeurs évoquent des tensions internes qui menaceraient l’unité du mouvement, avec des agents mécontents de la redescente des informations sur le paiement des jours de grève, début décembre, la Fraap assure continuer ses réunions au sein des différents services et n’avoir eu aucun retour à ce sujet. En revanche, elle pointe du doigt « les référents RH de certains services ou établissements qui ont certainement manqué à leur devoir », en n’étalant pas sur 10 mois, comme prévu, les retenues sur salaire.

D’après Tahiti-Infos, le gouvernement a transmis à l’assemblée, après le rendez-vous manqué de la semaine dernière, un projet de délibération qui augmenterait la grille des agents de catégorie D  de 12 points d’indice pour les échelons les plus bas, avec une dégressivité jusqu’à 5 points pour les plus hautes. La Fraap, elle campe sur sa demande d’une augmentation allant de 20 à 10 points.

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