Le tout nouveau syndicat « Force revendicatrice des agents de l’administration du Pays » (FRAAP) a été présenté jeudi matin à la presse. Affilié à la CSTP-FO, le syndicat réunit des fonctionnaires et non fonctionnaires. L’objectif de ce rassemblement est de faire entendre la voix des agents de l’administration dans un service public au bord de l’effondrement.
Le statut de la fonction publique polynésienne fêtera ses 20 ans dans quelques jours. L’occasion pour le nouveau syndicat des agents administratifs de lancer un cri d’alarme. Selon Philippe Couraud, secrétaire général de la FRAAP, la situation de l’administration locale est critique et rencontre de plus en plus de problèmes. Il affirme que ces problèmes ne sont pas réglés par le Pays qui traine à mettre en place les réformes nécessaires. La FRAAP pointe particulièrement du doigt l’immobilisme des services techniques et le manque de communication. Pour Philippe Couraud « la remise en route de toute l’administration » permettrait de participer à la relance économique du Pays. Le syndicat regrette que l’administration ne soit pas « mieux utilisée et mieux gérée ».
La FRAAP veut travailler pour la « valorisation des ressources humaines » de la Polynésie en misant sur les cadres locaux. Mais elle fait le constat que l’océanisation des cadres n’est « toujours pas effective ».
Le syndicat s’étonne qu’aucune discussion ne soit mise en place par le gouvernement au sujet de la revalorisation salariale. « Nos salaires sont gelés depuis huit ans », affirme Philippe Couraud, « il faut qu’une gestion paritaire soit mise en place comme le statut le prévoit ». Pour 2016, le nouveau syndicat compte bien agir et va prochainement demander un entretien avec le président du Pays. La FRAAP est curieuse des réponses que ce dernier leur apportera, alors qu’elle affirme que rien n’a été fait depuis la réunion du 1er mai dernier.