Alors que la Fraap devait rencontrer le président du Pays et sa ministre de la Fonction publique jeudi à 19 heures, personne ne s’est présenté. Le conseil des ministres qui se tient vendredi doit décider de l’ampleur de la revalorisation salariale des fonctionnaires de catégorie D, et la Fraap menace de repartir en grève si les accords oraux de début décembre ne sont pas traduits dans les faits.
Mécontente du résultat, lundi dernier, du Conseil supérieur de la fonction publique qui n’a pas inscrit dans le marbre les accord oraux auxquels elle était parvenue le 11 décembre après cinq jours de grève, la Fraap devait être reçue ce jeudi soir à 19 heures à la présidence. Il devait être question de la revalorisation de 20 points des salaires des fonctionnaires de catégorie D, alors que le CSFP n’a voté, avec les voix de la CSTP-FO et de A Tia i Mua, qu’une revalorisation de 5 points, soit 5 300 Fcfp par mois ; les deux propositions doivent être examinées vendredi en conseil des ministres.
Mais les syndicalistes ne se sont pas présentés à ce rendez-vous de la dernière chance. À 20 heures, Moetai Brotherson a fait savoir qu’il restait disponible, tandis que la ministre quittait les lieux. Une ministre qui a ainsi été empêchée d’apparaître au journal de Polynésie La 1ère où elle était invitée.
Gérard Barff, chef de file du syndicat des pompiers d’aéroport, accusait hier les autres syndicats de vouloir « faire capoter » les avancées obtenues par sa centrale, et menacait de déposer un nouveau préavis de grève pour « tout bloquer ».