Les autorités de santé ont autorisé vendredi l’utilisation d’un deuxième vaccin en France, celui de Moderna. Les première livraisons sont prévues la semaine prochaine, et le vaccin sera produit sur le territoire métropolitain à partir de la fin du mois de février.
Les autorités sanitaires ont autorisé vendredi l’utilisation d’un deuxième vaccin contre le coronavirus, celui de Moderna, alors que le gouvernement a dévoilé jeudi plusieurs mesures pour accroître les capacités vaccinales.
Le vaccin contre le Covid-19 développé par Moderna « peut être utilisé chez les personnes de 18 ans et plus, y compris les plus âgées du fait de son efficacité et de son profil de tolérance globalement satisfaisant », estime vendredi la Haute autorité de santé (HAS). Ce vaccin, qui a reçu mercredi l’autorisation de commercialisation de l’Union européenne, devient ainsi le deuxième à pouvoir être utilisé en France après celui de BioNTech/Pfizer, qui avait eu le feu vert de la HAS le 24 décembre.
Aucun effet indésirable grave jusqu’ici, selon l’agence du médicament
Aucun effet indésirable grave n’a été observé en France lors de cette deuxième semaine de vaccination avec le vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, a indiqué vendredi l’Agence du médicament ANSM. « Un cas d’effet indésirable non grave a été enregistré dans la base nationale de pharmacovigilance. Il concerne une diminution temporaire de certaines cellules immunitaires (lymphocytes) », précise l’agence sanitaire dans un point d’information.
Bien que déjà observé dans les essais cliniques, cet effet indésirable non grave n’a pas été retenu à ce jour pour figurer dans la notice du vaccin.
Le point sur la campagne vaccinale
Sous le feu des critiques pour des lenteurs au démarrage, le gouvernement, par la voix du ministre de la Santé Olivier Véran a précisé la stratégie française et posé les bases d’un nouveau calendrier. Déjà 45 000 personnes se sont déjà faites vacciner en France, « au cours des cinq derniers jours », explique le ministre qui estime qu’une montée en puissance permettra d’atteindre un million fin janvier. Olivier Véran a également rappelé que la France a commandé 78 millions de doses d’ici avant l’été, pour les cinq vaccins les plus avancés. Dès le 18 janvier, la vaccination sera ouverte à tous les plus de 75 ans, avec une procédure simplifiée, un simple questionnaire. Des centres de vaccination en ville seront ouverts dans les semaines qui viennent, d’abord 100, puis 300 puis 500.
3 généralistes sur 4 a priori prêts à se faire vacciner
Les étapes suivantes de la stratégie vaccinales pourraient impliquer le soutien des médecins de ville. Justement, trois médecins généralistes sur quatre seraient a priori prêts à se faire vacciner contre le Covid-19 ainsi qu’à recommander le vaccin à leurs patients, selon une étude publiée vendredi par la Drees, le service statistique des ministères sociaux. Interrogés pour savoir s’ils accepteraient de se faire vacciner si un vaccin était disponible, 47% ont répondu « oui certainement », 29% « oui probablement », 6% « non probablement pas », 5% « non certainement pas » et 14% ne se sont pas prononcés.
Trois sites de production de vaccin en France
« Nous avons l’usine de Recipharm, implantée en France, qui va produire le vaccin Moderna dès fin février–début mars. Nous aurons ensuite Delpharm, pour le vaccin Pfizer/BioNTech et Fareva pour le vaccin CureVac, s’il obtient une autorisation de mise sur le marché, qui suivront », a expliqué la ministre chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur Europe 1.
Quelque 2,6 millions de doses de vaccins seront livrées en France d’ici fin janvier, a également la ministre.
Europe1