La Fédération syndicale unitaire (FSU), majoritaire dans le corps enseignant au niveau national mais minoritaire au fenua, relaie le préavis de grève déposé par plusieurs centrales en France. Il s’agit de dénoncer le manque d’investissement dans l’enseignement, et les projets de réformes du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
La FSU, présente dans toutes les branches de l’enseignement au travers de ses syndicats sectoriels (Snes, Snuep, Snep, Snuipp…) appelle à une journée de mobilisation en Polynésie ce mardi. Il s’agit de répondre à un appel lancé par une dizaine de syndicats (CGT, Force Ouvrière, Sud et FSU), unis comme rarement pour demander davantage de moyens dans l’éducation. « Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent, écrivent ces centrales dans un communiqué commun. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin ».
Le collectif estime que la crise sanitaire impose une augmentation des effectifs enseignants « épuisés par des années de dégradation des conditions de travail » et demande au passage une revalorisation des salaires. Surtout, les syndicats nationaux s’opposent aux réformes réalisées ou envisagées par le gouvernement central et notamment par son ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Des réformes qui « touchent le fenua », explique Hiroarii Bessert, le secrétaire territorial de la FSU.
La FSU polynésienne, qui ne prévoit pas une mobilisation très forte ce mardi, en profite pour dénoncer « l’incohérence » des mesures sanitaires dans les établissements scolaires. « On ne peut pas être plus de six à table au restaurant, mais on peut mettre cent enfants dans une cantine », pointe Hiroarii Bessert.