Après cinq jours de grève, et de longues heures de négociations cette nuit, le syndicat de Jean-Paul Urima a trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement. Pas sur le point d’indice, revendication centrale que la Fraap a finalement accepté de laisser de côté jusqu’à mars, mais sur 17 autres points touchant à l’organisation de l’administration, les mécanismes d’évolution de carrière, de recrutement ou encore d’attribution de primes. Le mouvement de grève des fonctionnaires et des pompiers doit être levé ce mercredi.
Mais les longues heures de négociations de cette nuit ont montré que l’organisation de Jean-Paul Urima ne voulait pas lever le piquet les mains vides. Sauté le point numéro 1, chacune des revendication a été détaillée, discutée, avec le président Moetai Brotherson, ses ministres et chefs de service. Des demandes tendant à la révision des règles d’évolution de carrière, de recrutement, et d’attribution des indemnités de sujétion spéciale, à une refonte des mécanismes de signalement des faits de harcèlement, de l’évaluation du bien-être au travail, à la mise en place de comité d’entreprise dans les plus gros services et établissement, au retour de certains congés administratifs, et aux mécanismes de revalorisation des agents de catégorie D, les moins bien payés de l’administration. Une loi du Pays prévoyant la revalorisation des grilles indiciaires de ces agents sera présentée par le gouvernement.
Autant de points qui ont donc fait l’objet d’un accord, qui, d’après les informations de Radio 1, a été signé au bout de la nuit, peu après 5 heures ce mercredi. La présidence avait prévu une conférence de presse sur les conséquences de la grève en fin de matinée, elle servira d’explication des concessions faites au syndicat, qui doit lever son mouvement dès aujourd’hui.