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La grève générale illimitée commencée…puis « suspendue »

Manifestation

Deux intersyndicales distinctes se sont mobilisées aujourd’hui au fenua. La première, celle des fonctionnaires d’État, en était à sa sixième journée de grève dans le sillon du mouvement national contre la réforme des retraites. La deuxième, celle des syndicats locaux CSTP-FO, A Tia i mua, CSIP, O oe to oe rima et Otahi, qui annonçait une grève générale illimitées, a finalement « suspendu » le mouvement dans la soirée.

Sixième journée de mobilisation pour l’intersyndicale des fonctionnaires d’État, protestant contre la réforme nationale des retraites. Selon le gouvernement, 45,80% du personnel de l’Éducation étaient en grève aujourd’hui, ce qui a abouti à la fermeture de nombreuses écoles ce mardi. Elles rouvriront ce mercredi. Les militants ont défilé entre To’ata et l’avenue Pouvanaa a Oopa avant de s’asseoir devant le Haut-commissariat en signe de protestation. Pour l’intersyndicale réunissant les cinq principaux syndicats de salariés du Pays (CSTP-FO, A tia i mua, CSIP, O oe to oe rima et Otahi), c’était la première journée de grève après des négociations interrompues sans accord lundi soir à minuit. Dans leurs revendications : 14 points, touchant aussi bien aux négociations salariales, qu’à la stratégie française pour l’Indopacifique, en passant par la protection sociale. Si les négociations n’ont pas abouti, c’est le manque d’écoute de l’exécutif qui est en cause pour Patrick Galenon.

Du côté de l’exécutif, on explique que sur les 14 points du cahier, 8 ou 9 auraient trouvé des réponses, mais d’après la ministre du Travail et des Solidarités, Virginie Bruant, les syndicats demandaient au gouvernement des engagements qu’ils ne pouvaient pas prendre. Impossible de valider un montant plancher pour la prime pouvoir d’achat sans consulter le patronat. Impossible de changer les conditions d’accès à la retraite CPS sans passer par le comité stratégique de la protection sociale qui doit se réunir ce vendredi pour la première fois. Impossible, surtout, d’augmenter les subventions aux syndicats de 19 à 98 millions de Fcfp par an, sans justificatifs sur l’utilisation des fonds et validation par l’assemblée. Pour la ministre du Travail, il s’agissait de prendre des engagements réalistes.

Aucune rencontre n’a eu lieu ce mardi, même s’il semble que syndicats comme gouvernement souhaitent éviter un mouvement qui s’inscrirait dans la durée. En attendant, les deux intersyndicales se sont retrouvées ce mardi matin sur l’avenue Pouvanaa a Oopa. Les leaders syndicaux voulaient également montrer leur soutien au mouvement national contre la réforme des retraites. Une réforme qui est nationale mais qui concerne le fenua, explique Avaiki Teuiau, la nouvelle secrétaire général de A tia i mua.

En fin de journée, selon Tahiti-Infos, Patrick Galenon a annoncé la suspension de la grève, « parce qu’ils ne sont pas dans la capacité de nous répondre ». En renvoyant la suite à la prochaine équipe gouvernementale.

En mars 2018, peu avant les élections territoriales, la grève générale contre le report à 62 ans de l’âge légal de la retraite avait duré 4 jours. Le gouvernement avait accepté de retirer sa réforme après l’irruption de manifestants dans l’hémicycle de l’assemblée de la Polynésie. Le texte avait finalement été adopté 6 mois plus tard, en septembre.

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