ACTUS LOCALESÉCONOMIE La guerre du bitume sur un marché à trois milliards Antoine Samoyeau 2017-03-22 22 Mar 2017 Antoine Samoyeau Le marché porte sur les travaux de revêtement de chaussées, d'aménagement et tous travaux connexes de purge localisées, de reprofilage et d'assainissement pluvial de réseaux sur les routes de Tahiti. © Antoine Samoyeau Les quatre principales sociétés du bitumage de routes en Polynésie attaquent vendredi en « référé précontractuel » l’attribution d’un énorme marché public de travaux routiers de la direction de l’Equipement à un tout nouvel arrivant sur le secteur, la société Boyer. Une question de « survie économique » pour les sociétés écartées du marché. C’est une information Radio 1, une redoutable bataille économique est en train de se jouer dans le secteur des travaux publics en Polynésie. Vendredi matin devant le tribunal administratif de Papeete, les quatre plus grosses sociétés de bitumage de Polynésie (Interoute, JL Polynésie, Bernard Travaux Polynésie et Poly-goudronnage, NDLR) attaquent en référé précontractuel l’attribution d’un énorme marché public de plusieurs milliards de Fcfp à un tout nouvel acteur du secteur. En effet, le 3 mars dernier, la direction de l’Equipement a attribué un « marché à bons de commande » portant sur la réalisation de travaux routiers ces trois prochaines années à la société Boyer. Un poids lourd de la construction en Polynésie, mais qui débarque tout juste dans le secteur du « noir », celui du bitumage des routes. Le dernier marché de ce type avait été attribué il y a trois ans à un groupement des quatre grandes sociétés écartées cette année. « C’est un marché tellement important que personne ne le prend seul », explique l’un des avocats des requérants. Et l’enjeu est énorme. Le précédent marché avait attribué en trois ans pas moins de 3,135 milliards de Fcfp de travaux aux quatre sociétés. « On est quatre opérateurs sur un marché qui reste relativement limité », expliquait jeudi le cadre d’une des sociétés requérantes. « Un nouvel opérateur qui remporte seul ce marché, c’est au moins deux sociétés qui mettent la clé sous la porte d’ici trois ans et des centaines de personnes au chômage ». Le tribunal administratif devra donc examiner vendredi deux recours. Le premier du groupement Bernard Travaux, JL Polynésie et Poly-goudronnage et le second d’Interoute qui avait décidé de soumissionner seule cette année. Deux recours qui demandent l’annulation de la décision de la direction de l’Equipement et la reprise de la procédure d’appel à candidature en « se conformant aux obligations de publicité et de mise en concurrence » qui, selon les quatre sociétés requérantes, n’auraient pas été suffisament respectées. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:PolynésieroutesTahititravaux publics