ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ La Légion d’honneur pour Ari Wong Kim, dernier des Tamari’i volontaires Caroline Perdrix 2020-01-02 02 Jan 2020 Caroline Perdrix ©Fonds Georges Buisson Ari Wong Kim figure lui aussi sur la liste des nouveaux entrants dans l’ordre de la Légion d’honneur. C’est le dernier survivant tahitien du bataillon du Pacifique. « Seul un oeil averti pouvait relever dans la promotion de l’ordre national de la Légion d’honneur, sur proposition du général Puga, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, la nomination de M. Ari Wong Kim (79 années de service) », écrit Jean-Christophe Shigetomi, président de l’association Mémoire polynésienne. Quelques mois avant les commémorations des 80 ans de l’appel du général de Gaulle et du ralliement des Établissements français d’Océanie à la France libre, cette nomination est une réponse aux sollicitations de Mémoire polynésienne et de la délégation de la Fondation de la France libre de la Polynésie française. Une démarche appuyée aussi par l’ancien haut-commissaire Jean Montpezat et Christian Vernaudon auprès du président du Sénat Gérard Larcher, de la ministre des Armées Florence Parly et du président de la fondation de Gaulle. Ari Wong Kim est le fils d’un artisan chinois et d’une femme de Paea, où il a grandi auprès de son oncle et sa tante maternelle. Il s’engage avant ses 16 ans, en usurpant l’identité de son frère aîné Tetua. C’est sous cette identité qu’il fera toutes les campagnes du bataillon du Pacifique. Lybie, bataille de Bir Hakeim en 1942, El Alamein, campagne de Tunisie, Italie – où il est blessé une première fois en mai 1944. Il est blessé une seconde fois à pendant le débarquement à Cavalaire, en Provence puis, après une hospitalisation en Algérie, il participe la campagne des Vosges avant de rejoindre la garde du gouverneur militaire de Paris. « Si c’était à refaire, je le referai sans la moindre hésitation, » déclarait-il après la guerre. Après avoir travaillé à La Samaritaine à Paris, entre autres, Ari se retire en France. Il y vit encore aujourd’hui, en maison de retraite avec sa seconde femme Odette. Il est déjà titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, de la médaille coloniale, et de la médaille de la Résistance. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)