Adoptée le 26 août dernier puis modifiée le 4 novembre pour reporter son application, la loi sur l’obligation vaccinale entre en vigueur ce jeudi. Mais les déclarations des entreprises et patentés qui sont en contact avec le public semblent encore assez peu nombreuses, et l’Arass chargée de la tenue de la base de données Oblivacc ne dispose pas d’estimation du nombre de personnes concernées…
Alors que le Pays se prépare à une éventuelle nouvelle vague épidémique avec le variant Omicron, la loi sur l’obligation vaccinale, adoptée le 26 août dernier puis modifiée le 4 novembre afin de reporter son application à cause de « la grande incompréhension et la méconnaissance » de la loi du Pays et également « la complexité de l’application de ce texte au sein des entreprises et des administrations », entre en vigueur ce jeudi. Hani Teriipaia, directrice adjointe de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), précise que la structure n’a pas d’estimation du nombre de personnes concernées par cette obligation. Quelques entrepreneurs et patentés – assez peu d’ailleurs – ont commencé à déclarer, comme prévu, la liste des salariés potentiellement soumis à l’obligation vaccinale sur le site de l’Arass.
La base de données Oblivacc permet de consolider les listes, et les médecins et pharmaciens de l’Arass procèdent au contrôle individuel de ces listes. Les contrôles peuvent avoir lieu sur place, à distance, par téléphone ou via un outil informatique individuel.
Si au bout d’un mois, la personne n’est toujours pas en conformité, l’Arass propose une sanction administrative.
Les manifestants n’auront pas réussi à convaincre les élus de revenir sur cette obligation, ni même les syndicats qui avaient rappelé leur opposition à cette loi du Pays mais accepté que le gouvernement la maintienne sous la condition de la modifier « en fonction de l’évolution de la situation sanitaire ». Ce qui n’est pas à l’ordre du jour avec l’arrivée du variant Omicron, comme l’explique Jacques Raynal.