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La macronie embarrassée par les révélations sur la ministre de la Transition énergétique

Selon le média « Disclose », les enfants de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sont associés d’une société basée sur des fonds domiciliés en partie dans des paradis fiscaux. Des révélations dont l’exécutif se serait bien passé explique notre partenaire Europe1.

Ce sont des révélations qui sèment le trouble. Le média en ligne Disclose a dévoilé mardi que les enfants de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, sont associés d’une société liée à des paradis fiscaux. Le père de la ministre, Jean-Michel Runacher, ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco a fait ce montage qui s’apparente à une donation. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a ouvert une enquête.

Des révélations embarrassantes

Des révélations qui tombent pile au moment où Emmanuel Macron jouait la carte du président écolo entre la COP 27 en Égypte et la réception des industries polluantes à l’Élysée. Que ce soit au siège de Renaissance ou à l’Assemblée nationale, ces révélations embarrassent quelque peu l’exécutif et la majorité.

« Je vous propose d’aller interroger la ministre sur ces faits », lance Loïc Signor, porte-parole Renaissance. « Mon avocat se tient à disposition pour éclaircir les différents points », affirme Agnès Pannier-Runacher. Personne ne se bouscule dans la Macronie pour défendre la ministre de la Transition énergétique. « Vous-même, Madame la Première ministre, pouvez-vous continuer à faire confiance à Madame Pannier-Runacher ? », lance le député de la Nupes, Aurélien Saintoul, à Elisabeth Borne.

« Nous sommes dans un hémicycle, pas dans un tribunal »

Quand la Première ministre monte au front face à la pression des députés, c’est pour mieux botter en touche. « Je crois que nous sommes dans un hémicycle, pas dans un tribunal. Si votre propos est de commenter des articles de presse, je vous dis que mon rôle n’est pas de commenter des articles de presse et que la ministre a déjà eu l’occasion de s’exprimer », tonne-t-elle.

Il faut dire qu’au sein même du gouvernement, Agnès-Pannier Runacher, « APR », comme elle est surnommée, n’a pas que des amis, loin de là. Un de ses collègues, un ministre de poids, balance : « Elle n’est pas en odeur de sainteté. Je ne la défendrai pas ! » Signe que le potentiel inflammable de ce dossier est pris au sérieux : « APR, c’est géré tout en haut », précise un ministre. Autrement dit, l’Élysée a pris la main pour tenter d’éteindre l’incendie.