Tacle pour les Etats-Unis. Kim Jong-Un n’a cependant pas épargné les Etats-Unis lors de son discours. Il a appelé Washington à un « changement courageux » de son attitude envers Pyongyang et a dénoncé son rôle de meneur dans la campagne internationale qui vilipende la Corée du Nord. « Les Etats-Unis et ses disciples se livrent à cette vilaine escroquerie des droits de l’Homme parce que leurs manigances pour détruire notre force de dissuasion nucléaire et brider notre République par la force deviennent irréalisables », a lancé le jeune dirigeant nord-coréen.

Camps de prisonniers, torture et viols. Le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré fin décembre une séance entière à la situation des droits de l’homme en Corée du Nord. Elle faisait suite à une résolution de l’Assemblée générale lui demandant de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour des abus imputés au régime nord-coréen. Si aucune décision n’a été prise, Pyongyang est quand même accusé, après une enquête exhaustive de l’ONU, d’exactions « sans égal dans le monde contemporain ».

Les enquêteurs des Nations unies ont recueilli des témoignages d’exilés nord-coréens et documenté un vaste réseau de camps de prisonniers détenant jusqu’à 120.000 personnes. Ils ont aussi révélé des cas de torture, d’exécutions sommaires et de viols.

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