Elles étaient recherchée depuis le décès du père de ses trois enfants, dans la Meuse. Une enquête pour « homicide volontaire » a été ouverte.
Elle était portée disparue depuis le 25 juin 2013. Alors que les enquêteurs la soupçonnaient d’avoir quitté le domicile familial, la mère de famille de trois enfants a finalement été retrouvée morte, jeudi, dans une fosse septique du domicile familial. L’affaire avait suscité beaucoup d’émotion fin janvier, quand les autorités avaient découvert que les trois enfants, âgés de 4, 8 et 11 ans, avaient tenté de dissimuler la mort de leur père, de peur de voir leur fratrie séparée. Aujourd’hui, ce dernier semble être le principal du suspect dans le meurtre de sa femme. Une enquête préliminaire pour « homicide volontaire » a été ouverte vendredi.
Il meurt d’une crise cardiaque, ses enfants ne disent rien. Mort d’une crise cardiaque à l’âge de 46 ans, le père vivait seul avec eux depuis que sa femme, une ambulancière âgée de 37 ans, était supposée avoir quitté le domicile familial fin juin 2013. De peur d’être séparés, le fils aîné et ses deux sœurs cadettes avaient d’abord dissimulé la mort de leur père à leur entourage, en restant seuls auprès du corps pendant plus de 24 heures et en allant normalement à l’école. Une des fillettes s’était finalement confiée à son enseignante.
Le corps entreposé dans la maison. Celle-ci a alors prévenu les autorités, qui tentaient vainement depuis lors de retrouver la trace de la mère. Une information judiciaire pour disparition inquiétante avait été ouverte en juin dernier. C’est dans ce cadre qu’une perquisition de grande ampleur a été réalisée au domicile familial jeudi matin. Et c’est là que les gendarmes, avec le soutien d’une équipe cynophile, ont découvert le corps dans l’eau au fond d’un puits perdu, dans une grange située à l’arrière de la maison. L’un des animaux a en effet repéré dans le salon une marque laissant supposer qu’un corps y avait été entreposé quelques temps. Les enquêteurs ont également repéré des traces de sang les conduisant jusqu’à la fosse septique, selon L’Est Républicain.
Des analyses pour préciser les causes du décès. « Même si le corps est dégradé, il y a la même corpulence, la même taille, un piercing et une trace de tatouage » correspondants à la description de la personne recherchée, a expliqué le procureur de Verdun, Yves Le Clair. Mais la date de sa mort pourrait bien remonter à fin juin. « L’état du corps n’est pas incompatible avec une présence dans l’eau pendant une telle durée », selon le procureur. Des analyses scientifiques et techniques permettront d’en savoir plus. Une autopsie du corps doit par ailleurs être réalisée en début de semaine prochaine.
Le lieu de la découverte suspect. Les premiers éléments de l’enquête confortent néanmoins la piste criminelle. Le lieu de la macabre découverte n’est « pas naturel » et semble indiquer une « manœuvre de dissimulation », a estimé Yves Le Clair. Le père « ne travaillait pas et s’occupait des enfants et de travaux de rénovation dans la maison », selon le procureur. Ce dernier évoque « un couple avec une vie sociale extrêmement limitée », sans amis proches, habitant une maison sans voisins directs.
L’INFO – Lorraine : ils restent seuls près de leur père décédé