ACTUS LOCALESPOLITIQUESANTÉ La métropole accélère sur la 3e dose et renforce son pass sanitaire Europe1 2021-11-25 25 Nov 2021 Europe1 Lors d’une conférence de presse à Paris, le ministre de la Santé Olivier Véran et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer ont annoncé de nouvelles mesures pour contenir la cinquième vague de coronavirus qui touche la métropole. Comme en Polynésie, le gouvernement central a décidé d’exclure tout confinement ou couvre-feu et de miser sur la vaccination. Notre partenaire Europe 1 fait le point sur ce qu’il faut retenir de cette intervention. Olivier Véran l’a assuré, la métropole connaît actuellement une cinquième vague. Pour la contenir, le gouvernement central a choisi d’éviter les restrictions de l’automne dernier, et n’imposera donc ni confinement ni couvre-feu. « Nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants », a-t-il souligné, précisant qu’il n’y aurait pas non plus à ce stade « ni fermeture anticipée de commerces ni restrictions de déplacement ». L’exécutif a en effet décidé de continuer à miser sur la vaccination et les gestes barrières. Ces mesures ne sont aujourd’hui applicables qu’en métropole. En Polynésie, ce sera aux autorités du Pays, compétentes en matière de santé et d’éducation, et au Haut-commissariat, pour les règles relatives au pass sanitaire, de décider de les adapter localement ou non en fonction de la situation sanitaire. La dose de rappel élargie aux plus de 18 ans… L’accès à la dose de rappel sera donc élargi à l’ensemble des plus de 18 ans et pourra être réalisée cinq mois après la dernière injection, conformément aux préconisations de la Haute autorité de santé publiées jeudi matin. « Le rappel vaccinal sera ouvert à tous les adultes, cinq mois après leur dernière injection » dès ce samedi, a annoncé Olivier Véran. « En pratique cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel, il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois ». Le ministre de la Santé a assuré que le pays a les stocks suffisants pour toucher toute la population et en a profité pour appeler les non-vaccinés à se faire vacciner. « Nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination à compter de ce week-end », a-t-il encore indiqué. … Et obligatoire pour le pass sanitaire à partir du 15 janvier Le pass sanitaire va lui aussi évoluer. « A compter du 15 décembre, le pass sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans un délai de sept mois après l’infection ou après la dernière injection. Et à compter du 15 janvier ce pass sanitaire de tous les autres publics, c’est-à-dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai qui reste inchangé de sept mois après la dernière injection », a-t-il indiqué. La validité du test raccourcie à 24h A partir du 29 novembre, pour les personnes sans vaccin, un test négatif quotidien sera nécessaire pour conserver son pass sanitaire. Le test négatif Covid, qui permet aux personnes non vaccinées ou complètement vaccinées de bénéficier du pass sanitaire, était jusqu’à présent de 72 heures. « Nous réduisons à 24 heures la durée de validité de ces tests de dépistage », expliqué le ministre de la Santé. Le port du masque de nouveau obligatoire partout en intérieur Olivier Véran a également mis l’accent sur les gestes barrières. Il a appelé à rester vigilant et à reprendre « les bonnes habitudes qui ont été perdues ». Le port du masque sera donc de nouveau obligatoire à compter de vendredi dans tous les lieux publics en intérieur, y compris ceux soumis au pass sanitaire. « Les préfets seront aussi habilités à rendre obligatoire le port du masque pour des événements en extérieur, tels que par exemple les marchés de Noël », qui seront soumis au pass sanitaire, « ou des brocantes », a-t-il précisé. Plus de fermeture de classe dès le premier cas en primaire Sur la question du protocole sanitaire à l’école, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il n’y aura plus de fermeture systématique de classe en primaire dès le premier cas positif au coronavirus, mais qu’un « dépistage systématique de toute la classe » sera réalisé. « Notre boussole reste la priorité d’une école ouverte », a rappelé Jean-Michel Blanquer. « Dès la semaine prochaine, lorsqu’un élève est testé positif, tous les élèves de la classe sont testés à leur tour et seuls les camarades testés positifs restent à la maison », a indiqué le ministre, soulignant que 8.500 écoles étaient fermées mercredi, contre 4.100 le 19 novembre. La France étudie la possibilité d’une vaccination des 5-11 ans L’État étudie la possibilité de vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19, mais dans tous les cas, cela n’aura pas lieu avant « début 2022 », a en outre indiqué Olivier Véran. « Cette vaccination, si elle était décidée en France, ne commencerait pas avant le début de l’année 2022 », a déclaré le ministre de la Santé, qui a saisi les autorités sanitaires nationales après l’approbation du vaccin de Pfizer pour les 5-11 ans par l’Agence européenne du médicament (EMA). Dans un avis rendu public le 17 novembre, l’Académie de médecine avait recommandé de ne pas vacciner tous les enfants mais de privilégier ceux susceptibles de développer des formes graves en raison de comorbidités ainsi que les enfants vivant dans leur environnement familial et scolaire. L’Académie, dont les avis sont seulement consultatifs, a également recommandé de vacciner « les enfants vivant dans l’entourage d’adultes vulnérables, en particulier les immunodéprimés et les personnes atteintes de maladies chroniques ». Actuellement, seuls les plus de douze ans peuvent se faire vacciner en France. La prise de position de l’Académie de médecine était intervenue après plusieurs polémiques sur l’opportunité d’étendre la vaccination anti-Covid aux 5-11 ans, comme l’ont déjà fait les Etats-Unis et Israël. Les bénéfices individuels de la vaccination infantile sont a priori très limités pour les enfants. Les formes graves et les décès sont très rares chez eux. Or, les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna peuvent ponctuellement provoquer des inflammations cardiaques. Des effets secondaires très rares mais à mettre en regard avec le bénéfice discutable du vaccin chez les plus petits. Toutefois, les arguments pour la vaccination des enfants sont aussi collectifs. Elle viserait à empêcher le virus de circuler parmi eux et donc, par la suite au sein du reste de la population. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)