L’intersyndicale a mobilisé mardi entre 2 000 et 3 000 personnes contre la réforme des retraites à Tarahoi, puis dans les rues de Papeete. C’est moins que lors de la dernière manifestation de février, mais l’intersyndicale compte aller crescendo jusqu’au « blocage » de la ville jeudi au moment du vote de la loi du Pays à l’assemblée.
L’intersyndicale CSTP-FO, CSIP, Otahi, O oe to oe rima et Cosac annonçait 6 000 manifestants mardi matin, malgré une mobilisation visiblement plus faible que le 15 février dernier. La police, de son côté, avance le chiffre plus réaliste de 2 000 à 2 500 personnes. Soit un peu moins que les 3 000 manifestants il y a trois semaines. Qu’importe pour Patrick Galenon de la CSTP-FO, la manifestation de ce matin reste un succès.
Mahinui Temarii, de la CSTP au port autonome, demande à la population de commencer à faire des stocks, notamment de nourriture, au cas où les containers ne sortiraient pas du Port à partir de jeudi. Il assure qu’à partir de mercredi soir, lui et ses hommes ne sortiront plus de marchandise.
Pour la journée de mercredi, l’intersyndicale a appelé les grévistes à rester sur leur lieu de travail tout en cessant leur activité. Avant de se quitter, l’intersyndicale a donc donné rendez-vous à tous les manifestants jeudi matin avec la certitude de bloquer les entrées Est et Ouest de Papeete, comme l’explique Atonia Teriinohorai de O oe to oe rima.
Le secrétaire général de la CSTP-FO, Angélo Frébault, annonce « qu’aucune voiture ne rentrera dans Papeete » ce jeudi. Le syndicaliste n’oublie pas le calendrier électoral et estime que le mouvement social va « sanctionner le gouvernement ».