Patrice Faure va prendre le poste de Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. Préfet du Morbihan depuis 2019, le Haut-fonctionnaire de 52 ans, originaire de la Drôme, a débuté sa carrière dans l’armée. « Formé à l’école militaire de Coëtquidan, il a été successivement instructeur, affecté au 14e régiment de parachutiste de commandement de soutien à Toulouse, puis muté à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), précisent les Nouvelles Calédoniennes. En 2004, il a occupé le poste d’adjoint au chef du cabinet militaire du ministère des Outre-mer. Il a par la suite été chef de cabinet du secrétaire du ministère des Outre-mer puis, en 2009, directeur adjoint du cabinet de la secrétaire générale du ministère de l’Intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales. Après un passage à la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), le responsable a également été directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris en 2016, puis préfet de la Guyane en 2017″.
Sortie de l’accord de Nouméa et crise du nickel
Patrice Faure succède donc à Laurent Prévost, en poste depuis deux ans sur le Caillou, et qui devient préfet de l’Isère. Le nouveau Haut-commissaire hérite d’une actualité brûlante sur le plan politique et économique. La Nouvelle-Calédonie est en effet en pleine crise institutionnelle, la nouvelle majorité indépendantiste échouant à élire un président du gouvernement depuis plus de trois mois. La crise du secteur nickel inquiète aussi dans un pays qui ne dispose que de peu de relais de croissance alternatifs. Mais c’est surtout sur l’avenir institutionnel que le responsable est attendu : « Patrice Faure aura comme feuille de route de poursuivre le dialogue politique entamé en octobre dernier » a précisé le ministère des Outre-mer dans un communiqué. Alors que le troisième et dernier référendum de sortie de l’accord de Nouméa doit avoir lieu avant octobre 2022, le gouvernement central a invité les responsables des différents groupes politiques calédoniennes à des discussions importantes qui doivent débuter le 25 mai à Paris. Des discussions auxquelles ne se joindra pas l’Uni, un des deux principaux mouvements indépendantistes, et auxquelles l’Éveil océanien, parti communautaire wallisien qui s’est positionné en point de bascule entre les blocs pro-France et pro-Kanaky, n’a pas encore confirmé sa participation.
Du côté sanitaire, le calendrier est, a priori, plus calme. Malgré un assouplissement des règles de quarantaine à l’entrée pour les vaccinés, la Nouvelle-Calédonie, qui a choisi une stratégie « Covid Free » depuis le début de la crise, n’envisage a priori pas de réouverture réelle des frontières avant novembre 2021.