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La Nouvelle-Calédonie installe sa première barrière anti-requins

Le chantier de la pose de la première barrière anti-requins a Nouméa vient de commencer, sur la plage de la baie des Citrons. Cette installation pourrait être opérationnelle d’ici « mi-novembre » offrant aux baigneurs un plan d’eau sécurisé de dix hectares. Deux autres plages vont être équipées de ces filets dans le courant de l’année prochaine.

Dans les cartons depuis de longues années, le projet de barrière anti-requins sur la plage de la baie des Citrons entre dans sa phase finale. Les travaux d’installation de cette infrastructure inédite sur le Caillou, viennent tout juste de commencer, sous la houlette de la société locale Scadem. La mairie espère que ce filet sera opérationnel d’ici « mi-novembre », alors que le territoire a connu une série d’attaques en début d’année.

Longue de 758 mètres et large de 200 mètres, cette barrière offrira un plan d’eau d’une surface de 10,2 hectares sur une profondeur maximale de 6 mètres.114 points d’accroche au sol tiendront la structure sur laquelle seront fixés 650 flotteurs. Deux atterrages sont enfin prévus afin que la barrière soit également ancrée sur la terre ferme.

Le plan tracé de la barrière retenu par la ville de Nouméa. Photo DR

Pour rappel, cette installation composée d’anneaux en acier de 35 cm de diamètre doit permettre le passage des poissons tout en excluant les espèces de grande taille. La mégafaune, constituée de dugongs, de dauphins, de tortues, de raies, de grosses carangues et surtout de requins ne devrait donc plus pouvoir pénétrer dans la zone de baignade. Le coût de ce filet est de 83 millions de francs (financés à hauteur de 59 % par la mairie et 41 % par l’État).

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Cette structure étant située sur des écosystèmes d’intérêt patrimonial, son installation divise les Calédoniens, notamment au sein des associations environnementales. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, l’enquête publique ouverte en juillet sur ce projet avait abouti à un avis défavorable du commissaire enquêteur.


Deux autres barrières sont prévues d’ici l’an prochain sur la plage du Château Royal et de l’anse Vata. Hier, les élus ont ainsi habilité la maire, Sonia Lagarde, à signer avec l’État une convention pour le financement de l’installation de ces dispositifs dans le cadre du Fonds d’intervention maritime (FIM), soit une enveloppe de 59,6 millions de francs (le budget global n’est lui pas encore connu, le dialogue compétitif pour identifier les entreprises en charge de ces chantiers étant toujours en cours). Ce vote n’a en revanche pas fait l’unanimité des élus et a, sans grande surprise, provoqué un débat parfois houleux entre les différents groupes politiques.

Anthony Tejero / Les Nouvelles calédoniennes

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