Tahiti Tourisme réunissait cette semaine ses représentants à l’étranger. On note déjà, sur les huit premiers mois de l’année, une augmentation de 10% du nombre de visiteurs néo-zélandais, qui prennent ainsi la troisième place des marchés émetteurs derrière l’Amérique du Nord et la France. Quant aux Australiens, qui ne bénéficient pas de vols directs pour Papeete, leur appétence pour les croisières représente un « énorme potentiel ».
Caroline Brunel, la représentante de Tahiti Tourisme pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, était à Tahiti pour la réunion annuelle des ambassadeurs du tourisme polynésien à l’étranger. Il s’agit de faire le point sur l’évolution des marchés, sur l’adéquation de la demande avec l’offre touristique proposée au fenua, et l’adéquation des campagnes de promotion avec les attentes des voyageurs.
La Nouvelle-Zélande se démarque : les kiwis sont loin d’égaler les 24 000 visiteurs qu’ils reçoivent chaque année en provenance de Polynésie française, mais ils forment environ 80% du contingent de touristes originaires du Pacifique, soit un peu plus de 8 500 visiteurs. « De janvier à août 2024 on est déjà à +10% par rapport à l’année dernière, donc on sent qu’il y a un regain d’intérêt. Et ça positionne la Nouvelle Zélande comme troisième marché émetteur », derrière l’Amérique du Nord et la France, dit Caroline Brunel.
Le cas de l’Australie est plus compliqué, poursuit-elle. : « les touristes australiens ont un accès direct à toutes les îles du Pacifique sauf Tahiti » qui n’est desservi par aucun vol direct. Fidji reste le gros concurrent, bénéficiant à la fois de prix très compétitifs et de l’ouverture récente de plusieurs propriétés hôtelières. « Cette capacité, ces produits neufs, clairement là-dessus on a du mal. Et on n’a pas récupéré la capacité trans-Tasman qu’on avait avant le Covid (les liaisons entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui permettraient ensuite aux touristes australiens de venir au fenua, ndr), dit Caroline Brunel, mais on a bon espoir : il y a des discussions sur l’ouverture d’un vol Perth-Auckland qui pourrait ouvrir aussi le marché de la côte Ouest australienne. »
En revanche, le marché australien présente un « énorme potentiel » pour la croisière : « On a environ 1,5 millions d’Australiens qui font des croisières tous les ans, sur une population de 27 millions, et on a un produit qui répond à cette demande ici en Polynésie, avec des croisières plutôt ‘boutique’ que les Australiens adorent », conclut Caroline Brunel.