La Nouvelle-Zélande s’est fixé comme objectif de devenir le premier pays entièrement « smoke-free ». Elle interdit déjà la vente de cigarette aux moins de 18 ans, et à partir de 2027, cette limite augmentera tous les ans.
« Un pas historique vers un futur sans tabac ». C’est ainsi que les autorités de Wellington ont introduit leur nouveau plan de lutte contre le tabagisme. Ou plutôt d’éradication : la Nouvelle-Zélande s’est depuis longtemps fixé comme objectif de devenir le premier pays sans tabac au monde. Après les augmentations massives de taxes, le gouvernement a décidé d’augmenter progressivement l’âge minimum d’achat des cigarettes et autres tabacs à rouler. À partir de 2027, ce seuil, actuellement fixé à 18 ans, gagnera un an… tous les ans. Concrètement, cela signifie que les personnes nées après 2008 ne pourront jamais fumer de cigarettes de leur vie. Ou du moins pas en acheter eux-mêmes ou dans leur pays.
New Zealand is taking a historic step towards our smokefree future.
We will implement bold measures, including banning the sale of cigarettes to future generations, as part of our #Smokefree2025 Action Plan. https://t.co/rx2tkrWJK9
— Ayesha Verrall (@drayeshaverrall) December 8, 2021
“Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer, a précisé la ministre de la Santé. En vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac”. Le gouvernement va en outre adopter une loi visant également à restreindre le nombre de lieux pouvant vendre du tabac et n’autoriser que les produits contenant un faible taux de nicotine, afin de diminuer le risque de dépendance. Sans surprise, les réactions à cet effort de répression sont mitigées : du côté des médecins, ou des caisses de santé public, on applaudit des deux mains, le tabac étant, comme dans beaucoup de pays au monde, la première cause de mortalité évitable en Nouvelle-Zélande. D’autres, chez les commerçants notamment, estime que ces mesures vont favoriser le développement d’un marché noir. « Il va y avoir une vague de criminalité, explique même à la BBC la représentante du Dairy and Business Owners Group. Les gangs et les criminels vont combler le vide ».