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La Nouvelle-Zélande pour l’euthanasie mais contre la légalisation du cannabis

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Les Néo-Zélandais ont voté pour la légalisation de l’euthanasie à une forte majorité lors d’un référendum avec 65% de votes favorables. Quant au référendum relatif à la légalisation du cannabis, il a divisé la population qui s’est prononcée contre à 53%. Pour autant il faudra attendre le 6 novembre et la comptabilisation des votes dits « spéciaux » pour connaître les résultats définitifs des deux référendums.

Avec environ 83% des votes dépouillés, les Néo-Zélandais se sont déclarés en faveur de la légalisation de l’euthanasie avec 65% de votes favorables et 34% de votes défavorables. « C’est une victoire pour toute la Nouvelle-Zélande, qui devient une société plus compatissante et plus humaine », a déclaré le législateur David Seymour, du parti libertaire ACT. « Des milliers de Néo-Zélandais qui auraient pu souffrir de morts atroces auront le choix, la dignité, le contrôle et l’autonomie sur leur propre corps, protégés par l’État de droit ».

La mesure d’euthanasie, qui autoriserait également le suicide assisté et entrerait en vigueur en novembre 2021, s’appliquerait aux adultes atteints de maladie en phase terminale, susceptibles de mourir dans les six mois, et qui endurent des souffrances « insupportables ».

Quant au réferendum sur la légalisation du cannabis récréatif, celui-ci a nettement plus divisé les Néo-Zélandais qui ont voté « non » à 53% et 46% pour. « C’est une victoire pour le bon sens. Les recherches montrent que le cannabis provoque des problèmes de santé mentale, une baisse de la motivation et des résultats scolaires, et une augmentation des décès sur la route et sur le lieu de travail », a déclaré le législateur conservateur Nick Smith, du parti national d’opposition.

De son coté la libérale Chlöe Swarbrick, du parti des Verts, s’attendait à ce que le vote soit serré et préfère attendre que les votes spéciaux soient comptés. « Nous avons dit dès le début que cela se résumerait toujours à la participation des électeurs. Nous avons eu un nombre record de votes spéciaux, donc je reste optimiste », a-t-elle déclaré.

En effet, lors des dernières élections, les votes spéciaux ont eu tendance à suivre des votes plus libéraux que la moyenne, et cela donne aux partisans de la légalisation l’espoir que la mesure puisse encore être adoptée. Les votes spéciaux comprennent les votes par correspondance et à l’étranger, ainsi que les votes effectués par les personnes qui se sont inscrites après le 13 septembre. Il comprend également les prisonniers en détention préventive et – pour la première fois depuis dix ans – les prisonniers condamnés à moins de trois ans.

Les résultats définitifs des deux référendums seront connus le 6 novembre prochain.