L’Etat versera bien 1,4 milliard de Fcfp en soutien au RSPF au titre de l’année 2019. C’est le 2e avenant à la convention 2015-2017.
L’assemblée de la Polynésie validera lundi en séance un nouvel avenant à la convention 2015-2017 qui consacrait le retour de l’État au financement du RSPF, après une interruption de 7 ans. Le RSPF, dont le budget annuel est de 28,6 milliards de Francs, montrait un excédent de plus de 700 millions en 2018. Mais c’était une embellie temporaire : en mars dernier, à la demande des partenaires sociaux, les CAE sont repassés au RSPF après avoir contribué à plomber les comptes du RGS depuis 2014. Les comptes 2019 du RSPF devraient donc renouer avec le déficit, d’où l’utilité de chaque sou de l’État.
Depuis 2008, l’État a toujours voulu subordonner son aide à une réforme de la protection sociale généralisée en Polynésie française. La convention de 2015 évoque une série de recommandations fiscales, budgétaires et organisationnelles. Mais la réforme de la PSG est un accouchement long et difficile.
La prochaine convention doit être élargie et labellisée « Santé Solidarité », une entreprise de longue haleine. En 2018, un premier avenant était donc signé. On savait déjà qu’un second avenant serait nécessaire, car la mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) métropolitaine n’a achevé son rapport qu’en avril 2019.